L’incompétence crasse de L’UPAC
N’importe quel bozo qui a déjà regardé des séries policières à la télé, même des vieilles séries comme Mannix, Hawaï 5-0 ou Kojak, sait que les conversations entre un prévenu et son avocat sont protégées par le sceau de la confidentialité.
Comme les conversations entre un individu et son psy ou un individu et son prêtre.
C’est le b.a.-ba de la procédure policière.
Pas besoin d’être un génie pour comprendre ça.
Juste avoir vu un épisode des Enquêtes Jobidon.
Ils voudraient faire capoter les procès qu’ils ne s’y prendraient pas autrement…
ZAMPINO LIBRE COMME L’AIR
Or, à L’UPAC, on ne connaît pas ce principe. Jamais entendu parler. Hein ? On ne peut pas enregistrer les conversations entre un accusé et son avocat ?
Ben coudonc ! Tu parles d’une affaire, toi ! C’est bien pour dire ! J’en reviens pas !
Même si on a toutes les raisons de penser que le gars est coupable ? Ah ben… Ça parle au yâble ! C’est ainsi que Frank Zampino, ex-numéro 2 de la Ville de Montréal accusé de fraude, de complot et d’abus de confiance, a été acquitté de toutes les accusations qui pesaient sur lui.
Parce que pendant deux mois, les agents de L’UPAC qui enquêtaient sur Zampino ont écouté et enregistré ses conversations avec son avocate !
Coudonc, c’est quoi, la formation des agents de L’UPAC ?
Ils regardent Police Academy 4, et on leur remet un badge ?
Qui leur montre à mener des enquêtes ? L’inspecteur Clouseau ?
NORMANDEAU LIBÉRÉE ?
Plus on en apprend sur L’UPAC, plus on se pince.
C’est ça, notre corps policier d’élite ? La crème de la crème ? Les super inspecteurs chargés d’enquêter sur la corruption impliquant des politiciens ?
Wow. Si j’étais un politicien véreux, je tremblerais dans mes culottes tout le long du trajet qui me mène à la banque…
Prochain chapitre de cette farce monumentale : des poursuites contre L’UPAC et l’acquittement de Nathalie Normandeau. Regardez bien ça. On va dire que l’enquête qui a été menée sur sa personne était truffée d’erreurs…
On va s’excuser et on va la renvoyer chez elle.
Jean Charest n’a rien à craindre. Il peut dormir sur ses deux oreilles, personne ne va venir troubler sa quiétude.
Car à L’UPAC, on semble plus intéressé à trouver qui parle aux médias qu’à mener des enquêtes à terme.
Rappelons que c’est la deuxième fois que Frank Zampino est acquitté à cause d’une enquête bâclée.
La première fois, c’était pour l’affaire du Faubourg Contrecoeur.
Le juge avait dit que L’UPAC et les procureurs de la Couronne avaient monté leur preuve avec des « impressions » et des « suppositions ».
C’est à se demander s’ils ne font pas exprès pour faire capoter les procès…
FAILLITE
C’est le prochain gros dossier du gouvernement Legault : faire le ménage dans nos corps policiers.
À côté de ça, la loi 21, c’était de la petite bière.
Car notre confiance dans le système de justice est au plus bas.
Quand ce n’est pas l’arrêt Jordan qui permet à des bandits de recouvrer leur liberté, ce sont des vices de procédure qui blanchissent de présumés fraudeurs…
Qui sait ? Ça serait peut-être plus simple de démanteler L’UPAC au grand complet et de repartir l’unité d’enquête sous un autre nom.