Les maires s’unissent et réclament 200 M$
Les maires de Québec, Stoneham et Lac-delage s’unissent pour exiger des candidats aux élections fédérales un engagement de 200 millions $ pour protéger la source d’eau potable du lac Saint-charles.
« Tout le monde marche pour la planète. [...] À la Ville de Québec, notre urgence pour la planète, c’est ça : la protection du lac Saint-charles », a exprimé le maire de Québec, Régis Labeaume, qui a fait une sortie commune hier avec Claude Lebel, de Stoneham, et Guy Rochette, de Lac-delage.
Le lac alimente 300 000 personnes dans l’agglomération de Québec.
Les trois élus demandent des fonds supplémentaires et des programmes moins restrictifs. Les programmes existants sont « tatillons » et n’aident pas les municipalités, déplore Claude Lebel.
10 ANS DE TRAVAUX
Les maires veulent d’ici 10 ans pouvoir raccorder les usines de traitement des eaux usées des deux villes du nord à celle de Québec pour 40 millions $. Aussi, ils souhaitent faire le raccordement de 900 installations septiques au réseau d’égout et en remplacer 1000 autres qui ne sont plus conformes, ce qui coûtera 140 millions $.
Finalement, on veut implanter des infrastructures vertes pour un montant de 20 millions $.
On demande aussi 7 millions $ pour permettre aux villes de faire l’acquisition de terrains qui seront constitués en zone de conservation autour du lac.
ÉTAT STABLE
« On a stabilisé l’état du lac, explique le maire Labeaume, mais avec le développement à venir, on craint que la dégradation se poursuive. »
« Si on ne fait pas ça, ultimement, dans quelques dizaines d’années, il va falloir aller chercher l’eau ailleurs. Et là les investissements vont être de beaucoup supérieurs », a soutenu le président de l’association pour la protection de l’environnement du lac Saint-charles et des Marais du Nord (APEL), Daniel Gilbert.
Les partis n’ont pas tardé à réagir. Les libéraux ont promis des sommes, les conservateurs préparent une annonce plus tard cette semaine, le Bloc compte faire pression sur le fédéral et le NPD promet d’être « un allié prêt à faire sa part ».
Le chef de l’opposition, Jean-françois Gosselin, a applaudi la demande des trois villes, mais met en garde contre d’éventuels frais supplémentaires.
« Ça prend une entente avec les municipalités pour ne pas que ce soit les citoyens de la Ville de Québec qui paient pour la totalité des coûts. »