Le Journal de Quebec

Une conclusion prévisible

Trop de variables étaient hors du contrôle du club montréalai­s

- Dave Lévesque l Dlevesquej­dm

Pour la troisième année de suite, les joueurs de l’impact devront regarder les séries éliminatoi­res de la MLS dans le confort de leur salon.

Comme il fallait s’y attendre, l’équipe a été officielle­ment éliminée à l’avantderni­er match de la saison, dimanche.

Il y avait tout simplement trop de variables que le Bleu-blanc-noir ne contrôlait pas pour espérer une tournure positive des événements. Quand on n’est pas maître de sa destinée, l’espoir est souvent tout ce qu’il nous reste.

Les hommes de Wilmer Cabrera ont vraiment tout donné dans cette ultime tentative de garder l’espoir en vie, mais ils se sont butés à une équipe d’atlanta très talentueus­e malgré l’absence de son meilleur marqueur, Josef Martinez, blessé.

DÉFICIT

Ce que ce match contre Atlanta a révélé, c’est que l’impact est à la traîne des premiers de classe de la MLS.

Une phrase de Wilmer Cabrera lors de son point de presse est très révélatric­e sur l’état de la situation.

« On a fait face à une très bonne équipe et, respectueu­sement, je dois dire qu’ils étaient plus talentueux que nous. Nous avons une équipe talentueus­e, mais si je compare individuel­lement, à Atlanta, ils ont plus de talent que nous. »

Pourtant, selon les chiffres de l’associatio­n des joueurs, Montréal possède la 8e masse salariale du circuit à un peu plus de 12 millions de dollars américains.

Atlanta est tout juste devant avec 12,6 M$ US engagés cette saison. Ce n’est donc pas qu’une question d’argent, c’est surtout une question de savoir comment cet argent est dépensé.

Et si l’on se fie aux résultats qui s’accumulent depuis trois ans, force est de constater que les investisse­ments sont mal répartis.

Le nouveau directeur sportif, Olivier Renard, aura donc beaucoup de pain sur la planche pour redresser la barre.

RÉSULTAT ANNONCÉ

L’éliminatio­n de l’impact dimanche n’était rien d’autre qu’un résultat annoncé d’avance. Cette équipe s’est effondrée en deuxième moitié de saison. Du 2e rang dans l’est, elle se retrouve aujourd’hui au 9e rang, à égalité avec Columbus.

Ce n’est donc pas dimanche que la qualificat­ion pour les séries a été ratée. Tout ça mijotait depuis bien trop longtemps.

L’impact n’a remporté que 4 matchs sur 16 en seconde moitié de saison. Il s’est également incliné à deux reprises devant le FC Cincinnati, une équipe d’expansion qui occupe le dernier rang du classement général. Ce sont six points gaspillés.

Des points gaspillés, il y en a eu tout simplement trop cette saison. Et ce passage à vide qui s’est éternisé sur trois mois est, entre autres, attribuabl­e aux joueurs.

Quoi qu’on en dise, certains d’entre eux ont levé le pied, et Rémi Garde a fini par en payer le prix. Il faut dire que le message de celui-ci ne passait tout simplement plus, selon ce qu’on a pu apprendre.

LOURDE PERTE

En fin de compte, c’est pratiqueme­nt en début de saison que l’impact a raté les séries, quand Ignacio Piatti s’est blessé au troisième match de la saison.

L’argentin de 34 ans a raté 10 matchs. Il est revenu pour deux rencontres et a raté les huit suivantes.

Il est ensuite revenu, mais c’était déjà à la fin de juillet. Il a joué trois matchs, s’est encore blessé pour rater quatre autres sorties. Il a finalement disputé seulement 10 matchs jusqu’à maintenant, dont 8 comme partant.

Quand une équipe souffrant d’un manque de profondeur en attaque perd un joueur qui a marqué 16, 17 et 17 buts à ses trois saisons précédente­s, on ne peut pas espérer des miracles.

En son absence, personne n’a été en mesure de reprendre le flambeau. On a également vite réalisé que malgré ce qu’on a tenté de nous faire croire, Maxi Urruti n’était pas un attaquant de pointe. Sa mince production de trois buts est assez éloquente.

Saphir Taïder a été le meilleur marqueur de l’équipe avec neuf buts, dont cinq sur des tirs de pénalité. Comme dirait François Pérusse dans une certaine pub, rien à ajouter.

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PHOTO D’ARCHIVES, PIERRE-PAUL POULIN L’impact a souffert des absences prolongées de son meilleur joueur, Ignacio Piatti.
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