Le Journal de Quebec

Rien à envier à Vasilevski­y

- Gilles Moffet l@∫ gillesmoff­et

Septième dans le vote au trophée Vézina, troisième au scrutin des équipes d’étoiles et premier au classement informatis­é du Journal la saison dernière, peu importe comment on le regarde, Carey Price a clairement effectué un retour parmi l’élite des gardiens de but la saison dernière après une campagne difficile en 2017-18.

Ajoutons que parmi les 13 gardiens les plus occupés de la ligue, il a présenté le meilleur taux d’efficacité à 0,918 et c’est lui qui a passé le plus de temps devant le filet, soit 3880 minutes. Il a terminé au troisième rang pour le nombre d’arrêts (1791), combinant excellence et endurance en 66 matchs.

Le facteur endurance a toutefois été ignoré par les directeurs généraux qui ont placé deux gardiens à mi-temps (46 matchs) parmi les finalistes au trophée Vézina, soit Ben Bishop, des Stars de Dallas, et Robin Lehner, des Islanders de New York. Andrei Vasilevski­y, du Lightning de Tampa Bay, a gagné le Vézina malgré seulement 53 présences, 13 de moins que Price.

LE CANADIEN VS LE LIGHTNING

D’ailleurs, en comparant le travail de Price à Vasilevski­y, match par match, on constate que le gardien du Canadien n’a rien à envier à celui du Lightning, sauf peut-être l’équipe devant lui.

Vasilevski­y a gagné six matchs dans lesquels il a accordé quatre buts ou plus et Price, seulement trois, donc une différence de six points au classement. Inversemen­t, Vasilevski­y a perdu deux matchs de deux buts, alors que Price a perdu 8 matchs dans lesquels il a accordé deux buts ou moins, une différence potentiell­e au classement de 12 points.

Au total, on parle donc d’un écart possible de 18 points avec des performanc­es semblables. C’est la différence entre le Canadien et le Lightning, mais certaineme­nt pas entre Price et le gagnant du Vézina.

PLUS DE BONS MATCHS, MOINS DE MAUVAIS

En 66 matchs, le tableau ci-contre démontre que Price a livré 43 matchs de niveau un, soit avec un taux d’efficacité de 0,900 ou plus. C’est un sommet dans la ligue. Il fut moyen (entre 0,850 et 0,899) dans 17 matchs et mauvais (taux sous la barre des 0,850) dans six matchs. Ça lui donne donc un dossier de 43-17-6 selon ces critères comparativ­ement à 37-9-7 pour Vasilevski­y.

En termes de pourcentag­e, Price a été bon dans 65 % de ses matchs, moyen dans 26 % et mauvais dans 9 %. Pour Vasilevski­y, c’est 70 %, 17 % et 13 %.

Vasilevski­y a alloué quatre buts ou plus dans14 matchs et Price dans 16, mais en 13 présences additionne­lles.

DÉBUT DE SAISON DIFFICILE

Le début de saison de Price fut plus ardu et ses critiques s’en souviennen­t, mais il évoluait dans des conditions difficiles. Dans un article publié le 13 novembre, l’auteur de ces lignes avait évalué que 15 des 37 buts accordés par Price étaient de très grande qualité, voire impossible à arrêter.

Ça représenta­it 40 % de ses buts accordés, alors que la norme est deux fois moindre. Le jeu devant Price s’est resserré et deux semaines plus tard, le défenseur Shea Weber revenait au jeu. À partir du 24 novembre, Price a livré 37 bons matchs en 50 sorties, 10 moyens et seulement trois mauvais, pour un excellent profil de performanc­e de 74%, 20% et 6%. C’est digne d’un gagnant du Vézina.

Que nous réserve Carey Price à 32 ans ? Sera-t-il dans la course pour le trophée Vézina ? Ses performanc­es de la saison dernière laissent croire que le Canadien sera bien servi et Claude Julien en aura grandement besoin.

NIEMI ET KINKAID

Incidemmen­t, Antti Niemi a connu seulement cinq sorties de qualité en 17 matchs (29 %) comme second de Price. Son successeur, Keith Kinkaid devra faire beaucoup mieux, lui qui a joué 17 bons matchs en 41 sorties (41 %) chez les Devils du New Jersey.

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Carey Price
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