Une aventure au bureau, mais pas en thérapie
Plainte d’inconduite sexuelle contre un psychologue
Un psychologue de Québec faisant l’objet d’une plainte pour inconduite sexuelle par son syndic a reconnu des rapprochements avec une femme dans son bureau, mais uniquement après avoir mis un terme à leur relation « thérapeutique ».
Au deuxième jour de son audience disciplinaire, le psychologue Richard Lachance a été formel : il n’a posé « aucun geste » envers une cliente avant de mettre un terme d’un commun accord avec elle à une thérapie, en avril 2014.
Il n’a pas cherché à cacher qu’il avait développé pour elle des sentiments. Ces sentiments étaient réciproques et sont la raison principale qui l’a poussé à mettre fin à leur relation dite professionnelle, a-t-il spécifié, hier, devant le conseil de discipline de son Ordre.
Interrogé par l’avocat du syndic de l’ordre, Richard Lachance a reconnu qu’il avait reçu cette dame dans un contexte plus intime après la fin de la thérapie.
« Madame avait un copain […]. Elle ne voulait pas que son copain sache ou doute, et on se voyait au bureau […] après mon travail. On s’est vus dans la semaine qui a suivi », a déclaré celui qui fait l’objet d’une plainte pour deux affaires présumées d’inconduite sexuelle, conflit d’intérêts et
bris de confidentialité.
POLYAMOUR
Devant le conseil, Richard Lachance a par ailleurs expliqué que s’il a abordé avec cette femme le concept de « polyamour », c’était pour l’aider à corriger un « problème de jalousie ».
Il affirme qu’il lui a présenté cette notion pour lui faire remarquer que, pour certaines personnes adeptes des relations polyamoureuses, « la jalousie, ça n’existe pas ». Une dernière journée d’audience est prévue aujourd’hui dans cette affaire. En vertu du Code des professions, une inconduite sexuelle « pendant la durée de la relation professionnelle » est passible d’une radiation d’au moins cinq ans.
Un professionnel peut toutefois tenter de convaincre le conseil « qu’une radiation d’une durée moindre serait justifiée dans les circonstances ».