Le « harcèlement » des démocrates dénoncé
WASHINGTON | (AFP) L’administration Trump a fustigé hier le « harcèlement » des démocrates à son encontre, après que l’opposition a sommé la Maison-blanche de lui fournir des documents dans le cadre de l’enquête parlementaire en vue d’une procédure de destitution de Donald Trump.
Les démocrates, qui ont accusé le président américain d’« entrave et d’opérations de dissimulation » en refusant de collaborer pour leurs investigations, ont fait monter la pression sur l’exécutif en exigeant aussi du vice-président Mike Pence qu’il leur fournisse des documents. La présidence a jusqu’au 18 octobre pour obtempérer.
APPEL TÉLÉPHONIQUE
M. Trump est menacé d’une mise en accusation ( impeachment) pour avoir demandé au président ukrainien Volodymyr Zelensky, lors d’un appel téléphonique le 25 juillet, de l’aider à rassembler des informations compromettantes sur Joe Biden.
En visite à Athènes, le secrétaire d’état américain Mike Pompeo a jugé hier que le Congrès avait « maltraité les employés du département d’état en les contactant directement et en cherchant à obtenir des documents qui appartiennent au département d’état ». « C’est du harcèlement », a-t-il lancé.
M. Pompeo, qui était présent lors de l’appel entre MM. Trump et Zelensky, a toutefois promis d’être « plus réactif » et de fournir « tous les documents requis par la loi ».
DEUXIÈME LANCEUR D’ALERTE ?
C’est le signalement d’un lanceur d’alerte, membre des services de renseignement, qui est à l’origine du lancement d’une enquête en vue d’une procédure de destitution.
Ce lanceur d’alerte s’était inquiété du contenu de l’appel entre les présidents américain et ukrainien, jugeant que M. Trump avait « sollicité l’ingérence » de l’ukraine dans la campagne pour sa réélection en 2020 et accusant la Maison-blanche d’avoir cherché à « étouffer le scandale ».
Vendredi soir, le New York Times a évoqué l’existence d’un deuxième lanceur d’alerte potentiel qui disposerait d’informations plus directes que le premier. Selon le quotidien, il s’agit également d’un membre des services de renseignement, qui figure parmi les personnes interrogées par l’inspecteur général des services, Michael Atkinson.
Donald Trump a de nouveau défendu hier son coup de fil « parfait » avec M. Zelensky, accusant le lanceur d’alerte d’être inexact dans sa version des faits. « Les médias sont (...) corrompus. Ils n’ont rien à voir avec la vérité », s’est-il emporté sur Twitter.