Le Journal de Quebec

C’est le seul projet qui a été abandonné

- ANNABELLE BLAIS

Le projet du parc touristiqu­e de gorilles du Gabon est le seul qui a été abandonné sur les 23 projets financés par le Programme de coopératio­n climatique internatio­nale (PCCI).

« C’est plate qu’un projet flanche, mais ça démontre qu’on les suit et on ne permet pas que ça déraille. Il y a des suivis stricts », explique Éric Théroux, sous-ministre adjoint à la lutte aux changement­s climatique­s.

Jusqu’à présent, 17, 6 millions $ ont été engagés dans le PCCI et investis dans 23 projets en Afrique et en Haïti.

Le gouverneme­nt caquiste a choisi d’accorder 12,1 M$ supplément­aire au programme, et des appels à projets seront lancés sous peu, a confirmé au Journal le ministère de l’environnem­ent.

30 MILLIONS $ D’AIDE

Ainsi, ce sont donc près de 30 M$ qui serviront à aider les pays francophon­es et vulnérable­s qui subissent les conséquenc­es des changement­s climatique­s. Ce programme s’inscrit dans un des objectifs du Fonds vert qui consiste à « faire rayonner » le Québec à l’internatio­nal.

Par exemple, des bâtiments en terre crue avec une faible empreinte carbone ont été construits au Burkina Faso. Un autre projet consiste à aider des agriculteu­rs haïtiens à développer la culture durable du cacao. Au Bénin, des rivières polluées où vivent des communauté­s ont été traitées.

Le PCCI a été créé par le gouverneme­nt de Philippe Couillard à la suite de la COP21 à Paris en 2015. En septembre, le programme a d’ailleurs été désigné comme l’un des 15 lauréats du Prix de l’action climatique mondiale de l’organisati­on des Nations Unies, souligne M. Théroux.

FINANCEMEN­T LIMITÉ

L’argent est accordé à des organismes québécois en collaborat­ion avec un partenaire local pour un maximum de 1 million $ par projet et jusqu’à 75 % du coût total.

Questionné sur la pertinence du « rayonnemen­t du Québec à l’étranger » financé par le Fonds vert, le professeur à l’université de Montréal et directeur académique de l’institut de l’énergie Trottier à Polytechni­que, Normand Mousseau, rappelle que le PCCI ne représente qu’une part minime dans le budget de 4 milliards $ du Fonds vert.

« Le Québec et les pays développés, qui sont responsabl­es collective­ment des émissions de GES et des transforma­tions climatique­s, ont un rôle à jouer... et peut-être même qu’on est dessous de ce qu’on devrait faire étant donné l’impact qu’on a », ajoute-t-il.

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