Le Journal de Quebec

On les retape souvent en dernier

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Les cours de récréation les plus moches se retrouvent souvent autour de bâtiments qui seront rénovés ou agrandis au cours des prochaines années, ce qui est le lot de plusieurs écoles situées dans la grande région de Montréal.

C’est notamment le cas de l’école JEAN-XXIII à Laval, dont les travaux d’agrandisse­ment commencero­nt sous peu.

La première demande pour ce projet a été acheminée au ministère de l’éducation en 2015, si bien que la cour de récréation, avec son asphalte craquelé, ses mauvaises herbes et ses clôtures rouillées, a mauvaise mine depuis déjà plusieurs années.

La directrice de cette école, Annie Leclair, affirme toutefois que la cour de récréation dans laquelle joueront les enfants une fois l’école agrandie sera méconnaiss­able. « On a bien hâte », lance-t-elle.

La situation se répète un peu partout, alors que les sommes consacrées par le gouverneme­nt Legault pour rénover les écoles ont plus que doublé au cours de la dernière année.

EN BAS DE LA LISTE

Or la rénovation de la cour d’école arrive en tout dernier sur la liste des travaux à faire dans une école, puisque des travaux de remplaceme­nts de fenêtre ou de toiture risqueraie­nt d’endommager une cour de récréation fraîchemen­t rénovée, explique-ton dans le réseau scolaire.

« Si on refait la cour et qu’ensuite, un ou deux ans plus tard, on arrive avec des camions pour refaire la maçonnerie, ça ne marche pas », illustre Catherine Harel-bourdon, présidente de la commission scolaire de Montréal (CSDM)

Dans cette commission scolaire, deux cours d’école sur trois ont fait l’objet de mesures d’embellisse­ment ou de travaux majeurs au cours des dix dernières années.

«Celles qui sont moches, c’est sûr qu’on va y arriver. Mais on ne peut pas toutes les faire en même temps» lance Éric Fleury, expert en architectu­re du paysage à la CSDM.

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