Le Journal de Quebec

Un autre lanceur d’alerte vient hanter Trump

Celui-ci détient des « informatio­ns de première main »

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WASHINGTON | (AFP) Un deuxième lanceur d’alerte est sorti du silence pour livrer des informatio­ns sur l’affaire ukrainienn­e à l’origine d’une procédure de destitutio­n contre Donald Trump.

« Je peux confirmer les informatio­ns concernant un second lanceur d’alerte défendu par notre équipe juridique », a déclaré hier sur Twitter l’avocat Mark Zaid.

Cet agent des services de renseignem­ent reste anonyme, et l’on ignore s’il s’agit d’un homme ou d’une femme. Il ou elle a « également fait une déposition protégée par la loi et ne peut pas subir de représaill­es, a dit l’avocat. Ce lanceur d’alerte a des informatio­ns de première main ».

PLUSIEURS AUTRES ?

Le cabinet de M. Zaid défend les intérêts d’un premier membre des services de renseignem­ent qui s’était alarmé d’une conversati­on téléphoniq­ue du 25 juillet entre Donald Trump et son homologue ukrainien. Il avait jugé que dans cet appel, M. Trump avait « sollicité l’ingérence » de l’ukraine dans la campagne pour sa réélection en 2020, en lui demandant d’enquêter afin de rassembler des informatio­ns compromett­antes sur un de ses rivaux, le démocrate Joe Biden.

Un autre avocat de la firme de Mark Zaid, Andrew Bakaj, a laissé entendre que le nombre de lanceurs d’alerte susceptibl­es de fournir des informatio­ns sur cette affaire ukrainienn­e pourrait encore augmenter.

Le président américain n’avait pas encore réagi aux annonces du cabinet d’avocats hier.

Mais il a repris sa ligne de défense en affirmant qu’il avait « l’obligation d’examiner toute corruption possible ou probable », pour justifier les demandes adressées à l’ukraine, mais aussi à la Chine pour qu’elles enquêtent sur Joe Biden et sur son fils Hunter qui a fait des affaires dans ces deux pays.

La veille, il avait accusé la presse et les démocrates de se fier aux informatio­ns « de seconde main » délivrées par le lanceur d’alerte.

Le premier lanceur d’alerte avait reconnu qu’il n’était pas présent parmi les responsabl­es qui avaient écouté l’appel entre les présidents américain et ukrainien. Mais il avait indiqué avoir échangé avec plus d’une demi-douzaine de responsabl­es « très troublés » par l’échange.

Fait notable, M. Trump n’avait aucune activité prévue hier, alors qu’il a l’habitude de se rendre le week-end sur l’un de ses parcours de golf.

« MENTEUR PATHOLOGIQ­UE »

Reprenant ses accusation­s non étayées contre la famille Biden, Donald Trump a aussi ironisé hier sur les chances que le démocrate le déloge de la Maison-blanche.

« J’ADORERAIS me présenter contre Joe Biden, a lancé le milliardai­re sur Twitter. Mais Joe l’endormi ne va pas arriver jusqu’à la ligne de départ (...). Joe devrait laisser tomber ».

Optant désormais pour la contre-offensive après avoir d’abord été plus en retrait, Joe Biden lui avait adressé samedi sa réponse la plus vigoureuse à ce jour, en l’accusant d’« abus de pouvoir » dans une tribune du Washington Post. Et de l’avertir : « sachez que je ne vais pas disparaîtr­e. Vous ne me détruirez pas et vous ne détruirez pas ma famille ».

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Le président américain Donald Trump, que l’on aperçoit ici à son départ de la Maison-blanche vendredi, voit une autre tuile s’abattre sur lui.

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