Le retour du magazine Croc souligné
Plusieurs lecteurs sont allés à la rencontre des artisans
L’édition spéciale du magazine Croc pour son 40e anniversaire survivra au moins jusqu’au tournant du siècle prochain, alors qu’un exemplaire a été glissé dans une capsule temporelle au Musée de la civilisation de Québec hier.
La publication, qui a fait un retour sur les tablettes jeudi dernier après 24 ans d’absence, a été placée aux côtés d’autres objets significatifs qui ne seront redécouverts qu’en 2089.
La capsule avait d’abord été scellée au Musée à l’occasion de son ouverture il y a 30 ans, avec à l’intérieur, notamment, une édition du magazine humoristique de l’époque.
« C’est comme un Back To the Future ! », s’est exclamée la cofondatrice de Croc, Hélène Fleury, qui était à Québec lorsque l’objet aux allures de la célèbre fusée de Tintin avait été scellé.
BOUGIES EN QUANTITÉ DOUBLE
La réouverture de la capsule se voulait une façon de célébrer un « double anniversaire », souligne le directeur général du Musée de la civilisation, Stéphane La Roche. Le célèbre magazine fondé en 1979 a maintenant 40 ans, tandis que le Musée souffle ses 30 bougies.
TOUJOURS POPULAIRE
Le retour de Croc a fait des heureux parmi ses adeptes, qui n’ont pas oublié le magazine malgré sa fermeture pour des raisons financières en 1995. Ils étaient plusieurs dizaines à s’être déplacés au Musée de la civilisation le temps d’une causerie avec ses artisans hier.
« J’étais très contente [en voyant la foule]. Croc a été un phénomène de société, un vrai, pendant seize ans. Que ce soit des blagues politiques, culturelles ou sociales. On arrive à un momentum où c’est le fun de voir la gang de Croc, les plus vieux comme les nouveaux, qui rit encore de ce qui se passe dans la société », estime Hélène Fleury.
Bien que cet opus de Croc en soit un spécial pour souligner son 40e anniversaire, la porte reste ouverte auprès de l’éditeur TVA Publications pour que des éditions ponctuelles soient publiées, indique Mme Fleury.
D’ailleurs, le numéro spécial ira en réimpression, a appris Le Journal. La plupart des points de vente ont épuisé les exemplaires dans les vingt-quatre heures suivant la sortie.