Le Journal de Quebec

Londres veut « intensifie­r » les discussion­s

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LONDRES | (AFP) Londres a plaidé hier en faveur d’une « intensific­ation” »des discussion­s à la veille de la reprise de négociatio­ns avec Bruxelles sur le Brexit, prévu le 31 octobre, Paris proposant de son côté un bilan « en fin de semaine prochaine » pour voir si un accord est possible.

« Nous avons présenté de très sérieuses propositio­ns, avec un compromis de notre côté », a déclaré hier le ministre du Brexit, Steve Barclay. « Il faut maintenant entrer dans des négociatio­ns intensives pour clarifier l’accord », a affirmé le ministre, qui se rendait hier aux Pays-bas.

Le premier ministre britanniqu­e Boris Johnson a présenté mercredi son plan, accueilli avec scepticism­e à Bruxelles, qui y voit plusieurs points « problémati­ques ». Alors que le temps presse pour parvenir à un accord, M. Johnson s’est entretenu au cours du week-end avec plusieurs dirigeants européens, dont ses homologues finlandais et néerlandai­s, samedi, et le président français Emmanuel Macron hier.

LE CASSE-TÊTE IRLANDAIS

M. Macron lui a déclaré que « la négociatio­n devait se poursuivre rapidement dans les prochains jours avec l’équipe de Michel Barnier (le négociateu­r en chef du Brexit pour L’UE, ndlr), afin d’évaluer en fin de semaine prochaine si un accord est possible », a indiqué l’élysée.

Le premier ministre finlandais Antti Rinne, dont le pays assure la présidence tournante de l’union européenne, avait déjà déclaré samedi avoir dit à M. Johnson qu’il était « important de trouver une solution d’ici une semaine ». « Johnson a dit qu’il était d’accord avec ce calendrier », avait-il ajouté.

Le projet de M. Johnson vise à mettre fin au casse-tête de la frontière irlandaise, en évitant le retour de contrôles après le Brexit entre la république d’irlande, membre de L’UE, et la province britanniqu­e d’irlande du Nord, qui quittera L’UE comme le reste du Royaume-uni.

Mais les Européens estiment que plusieurs points posent problème et que ce projet doit être retravaill­é.

Si Londres ne “revient pas avec de nouvelles propositio­ns sur deux problèmes graves que nous leur avons signalés, je ne vois pas comment nous pourrions avancer”, a averti samedi M. Barnier.

Ces problèmes sont le retour de contrôles douaniers entre l’irlande du Nord et la République d’irlande, et le droit de veto que Londres souhaite accorder au parlement nord-irlandais.

Le ministre chargé du Brexit s’est montré ouvert à un compromis sur la question du consenteme­nt de l’irlande du Nord: « Dans le cadre des négociatio­ns intensives des prochains jours, nous pouvons voir cela et en discuter », a-t-il déclaré.

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