LOUISE DESCHÂTELETS
Comment évaluer vraiment les sites de rencontres ?
Aujourd’hui dans votre rubrique, j’ai reconnu ma lettre envoyée il y a quelque temps. Je vous remercie de l’avoir publiée et d’y avoir répondu. Je ne répèterai pas tout le contenu de votre réponse, seulement la partie où vous signalez l’importance de bien vérifier que le site de rencontres qu’on utilise pour trouver l’âme soeur soit sérieux. Mais comment définit-on « le sérieux » dans ce milieu ?
Si le site est très fréquenté estce un gage de sérieux. S’il l’est moins, un gage de son manque de sérieux ? Et dans mon cas, quand une femme est sérieuse, est-ce que ça veut dire qu’elle est prête à avoir des relations sexuelles ? Ou bien sérieuse dans le cas d’une femme signifie qu’elle est mûre et circonspecte, donc mettra du temps à être apprivoisée ?
Sur le site où je me suis inscrit, si je ne réagis pas à la fin du mois pour annuler mon abonnement, ils iront automatiquement prélever un autre mois sur ma carte de crédit. Ce qui me semble dénoter qu’ils ont peu d’intérêt à ce qu’on trouve l’âme soeur sur le site puisqu’ils perdront automatiquement notre clientèle, donc notre argent.
Leurs règles de procédure ne facilitent pas non plus les échanges en personne puisque que certains de leurs « Smart picks » habitent à 400 km de chez-moi. Pas facile de se donner rendez-vous dans de telles conditions. En définitive, les sites de rencontres nous vendent du rêve. Exactement comme à la loto, quoi? P.P.
Même s’il est difficile de vous décrire ce que sous-tend exactement le mot « sérieux » en ce qui concerne les sites de rencontres, ma recherche m’indique que les sites gratuits seraient moins fiables. Mais pour vous assurer d’une certaine fiabilité, il est évident que vous avez, en tant qu’utilisateur, certains devoirs à faire. Par exemple inscrire dans votre agenda, au moment de la date de votre abonnement, la date du renouvèlement de ce dernier, pour vous désinscrire si vous n’êtes pas satisfait ou si vous avez trouvé. Vous pouvez même, dès le lendemain de votre abonnement, cocher dans votre profil « ne pas renouveler » si vous avez peur d’oublier de le faire à l’échéance. Il est aussi important de bien adapter votre profil à ce que vous souhaitez toucher comme personnes. Tout comme il faut être vigilant dans la lecture du profil de celles qui vous intéressent pour éviter les mauvaises surprises. Mais rien ne met quiconque à l’abri de rencontres inintéressantes, car c’est un peu comme jouer à la bourse en espérant ne pas vous tromper. Est-ce pas pareil quand on rencontre quelqu’un dans un bar ou dans une réunion sociale ?
La difficile question d’un héritage à partager
J’ai toujours pensé que l’argent accumulé par notre travail devait d’abord servir à assurer nos vieux jours, pour être ensuite laissé en héritage à nos enfants. Mon père m’avait appris cela, lui qui avait ménagé toute sa vie pour nous gâter lors de son grand départ.
Mais c’est en lisant des opinions différentes de celle que je croyais la norme, qui furent exprimées dans votre Courrier dernièrement, que j’ai compris que dans certains cas de figure, la façon de voir de mon père n’était pas la bonne.
J’ai trois enfants. Deux d’entre eux ne me parlent plus depuis le décès de leur père il y a cinq ans, parce qu’ils ont trouvé injuste que je refuse de partager avec eux, de mon vivant, l’argent reçu. Ils ont coupé les ponts, convaincus que je dépenserais tout avant ma mort. Devinez à qui je vais laisser ce qui va rester? Une mère outrée
Rien n’oblige quiconque à partager ce qu’il a reçu en héritage, et comme le disent les notaires, un héritage n’est pas un dû, c’est un geste d’empathie qu’on fait envers les gens qu’on aime, qui nous aiment et qui prennent la peine de nous le manifester.