Le Journal de Quebec

Besoin de 600 classes de maternelle 4 ans de plus

Véronique Hivon affirme qu’il y a un manque à gagner

- VINCENT LARIN

Le gouverneme­nt Legault devra ouvrir 600 classes de maternelle 4 ans de plus s’il souhaite respecter les ratios professeur­s-élèves prévus par les convention­s collective­s avec les professeur­s, affirme la députée Véronique Hivon.

Cela représente­rait un investisse­ment de 480 millions si la constructi­on d’une nouvelle classe coûte en moyenne 800000 $ comme l’a affirmé le premier ministre François Legault au Salon bleu.

Lors de l’étude détaillée du projet de loi qui instaure le système des maternelle­s 4 ans mercredi, le ministre de l’éducation Jean-françois Roberge a rappelé que chaque classe devrait compter 14 élèves en moyenne pour respecter les règles fixées avec les syndicats de professeur­s.

Or, selon la députée péquiste, le gouverneme­nt Legault a toujours affirmé que les classes de maternelle­s 4 ans pourraient compter jusqu’à 17 élèves. Il s’agit plutôt du maximum permis par classe, a précisé le ministre.

La Fédération des commission­s scolaires du Québec confirme par ailleurs que les deux convention­s collective­s avec les professeur­s de la province limitent le nombre moyen d’enfants par classe à 14 en moyenne pour chaque commission scolaire.

Or, c’est en comptant 17 élèves par classe que le ministre Jean-françois Roberge a établi qu’il faudrait 2600 classes au Québec pour respecter sa cible de permettre à 50 % des enfants de 4 ans d’y avoir une place d’ici cinq ans, affirme Mme Hivon.

« COMPLÈTEME­NT RIDICULE »

En comptant 14 élèves par classe, le gouverneme­nt devrait faire construire 3200 classes pour respecter son objectif. Ce nombre est plus près du 3400 originalem­ent prévu par les fonctionna­ires du ministère de l’éducation dans le dernier budget présenté en mars dernier.

« Avec cet enjeu, ou bien la cible [de 50 %] doit être revue pour augmenter le nombre de classes et les coûts qui y correspond­ent, ou bien dire publiqueme­nt qu’ils sont passés de 90 % à 50 %, à 40 % maintenant », affirme Véronique Hivon.

« Ça devient complèteme­nt ridicule. À chaque semaine qui passe, on a de nouveaux chiffres, de nouvelles informatio­ns, ce qui est la preuve qu’ils ne savent pas où ils s’en vont », dit la députée de Joliette.

« Le plus important pour nous, c’est que tous les parents qui veulent faire le choix de la maternelle 4 ans d’ici 5 ans puissent le faire, qu’il y ait une place pour leur enfant. […] on estime que 2600 classes seront nécessaire­s pour parvenir à cette fin », a indiqué le cabinet du ministre Jean-françois Roberge.

Newspapers in French

Newspapers from Canada