Le Journal de Quebec

Bonnardel veut sa loi sur le taxi d’ici vendredi

Le projet pilote d’uber s’achève lundi prochain

- MARC-ANDRÉ GAGNON

À une semaine de l’arrivée à échéance du projet pilote d’uber et dans l’espoir d’éviter un bâillon, le ministre des Transports, François Bonnardel, a proposé une série de nouvelles mesures au bénéfice des propriétai­res de permis de taxi.

Après une centaine d’heures de travaux parlementa­ires, à peine le tiers des 275 articles du projet de loi venant déréglemen­ter l’industrie du taxi ont été adoptés.

Or, le 14 octobre prochain marquera la fin du projet pilote encadrant les activités d’uber au Québec.

La loi l’empêchant de prolonger un projet pilote dont l’échéance a déjà été repoussée deux fois depuis 2016, M. Bonnardel souhaite que sa pièce législativ­e soit adoptée d’ici vendredi.

« D’ici la fin de la semaine, ou bien ça se règle […] ou bien ils font une loi spéciale parce qu’uber tombe illégal à partir de lundi prochain, ou bien il y a un bâillon », a résumé le député libéral Gaétan Barrette.

PAS UN SOU DE PLUS

Pour faciliter une adoption plus rapide des articles restants, le ministre a ainsi dévoilé une poignée de mesures réclamées par l’industrie du taxi, qui se feront « à coût nul ».

Des compensati­ons de 270 M$ constituée­s grâce à une redevance de 90 cents sur chaque course annoncée en avril dernier seront notamment versées « en quelques mois », plutôt qu’en 5 ou 6 ans. Le programme d’aide pour des besoins particulie­rs passera de 10 M$ à 40 M$, en échange de quoi 30 M$ seront retranchés au fonds de modernisat­ion de 44 M$ qui devait être constitué.

À terme, l’aide gouverneme­ntale atteindra toujours 814 M$.

L’exclusivit­é des contrats de transport adapté sera aussi accordée à l’industrie du taxi traditionn­el.

MANQUE DE 500 M$

Alors que le ministre avance que ces nouvelles mesures « font consensus dans l’industrie », le porte-parole du Regroupeme­nt des intermédia­ires de taxi de Québec (RITQ), Abdallah Homsy, estime qu’il manque toujours 500 M$.

« Nous demandons toujours la valeur entière de nos permis, soit 1,3 milliard $, a-t-il réagi. Les taxis doivent continuer de pouvoir gagner leur vie dignement. »

L’associatio­n des taxis des régions du Québec (ATRQ) réagira en conférence de presse ce matin, à 9 h 15.

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