Londres tente de convaincre les Européens au début d’une semaine cruciale
BRUXELLES | (AFP) Les discussions entre Européens et Britanniques sur le Brexit ont repris hier à Bruxelles, Londres tentant d’apporter des clarifications sur les points « problématiques » de son plan de sortie de l’union européenne (UE).
David Frost, l’émissaire du premier ministre britannique, était à Bruxelles toute la journée pour des séances de travail, notamment avec Paulina Dejmak-hack, membre de l’équipe du négociateur de L’UE.
« Après des heures de discussions la semaine passée, le Royaume-uni a fourni du contenu juridique supplémentaire aujourd’hui. Il s’agit de plus de détails sur les douanes et la réglementation sur les marchandises, afin de clarifier comment les propositions britanniques fonctionneraient », a-t-on indiqué à Downing Street en fin de journée.
Les discussions doivent se continuer aujourd’hui.
PLUS DE DÉTAILS
L’UE attendait des « propositions plus détaillées », selon la porte-parole de la Commission Mina Andreeva. Cette dernière a laissé entendre que des échanges avaient eu lieu par téléphone et par messages électroniques durant le week-end, mais aucune indication n’a été fournie sur de nouvelles propositions britanniques.
« Chaque jour compte », a-t-elle averti. « Nous avons besoin d’une solution et pas d’arrangements qui peuvent être révoqués ou qui sont laissés à une négociation ultérieure », a-t-elle rappelé.
Les Européens refusent le droit de veto que Londres souhaite accorder à l’assemblée et à l’exécutif nord-irlandais, et juge « problématiques » les propositions du plan pour les contrôles douaniers entre la province britannique d’irlande du Nord et la République d’irlande après le Brexit.
« Londres veut parvenir à un accord, mais un accord soutenu par les parlementaires implique un compromis de toutes les parties », a souligné hier un responsable britannique. « Le Royaume-uni a fait une offre importante, mais il est temps pour la Commission de montrer qu’elle est également disposée à faire des compromis. Si ce n’est pas le cas, le Royaume-uni partira sans accord », a-t-il averti.
« PROBLÈMES GRAVES »
Les propositions présentées la semaine dernière par le premier ministre britannique Boris Johnson pour remplacer l’accord conclu par Theresa May ont été rejetées en l’état par les Européens. Ils ont donné aux Britanniques une semaine, jusqu’à vendredi, pour les modifier afin d’éviter un « no deal » le 31 octobre.
Si le gouvernement britannique ne « revient pas avec de nouvelles propositions sur deux problèmes graves que nous leur avons signalés, je ne vois pas comment nous pourrions avancer », a averti Michel Barnier samedi, lors d’un événement organisé par le journal Le Monde.