Le Journal de Quebec

TRANSFORMA­TION EXTRÊME

Jeff Petry présente un visage différent de celui qu’il avait lorsqu’il s’est amené avec le Canadien

- Jonathan Bernier l Jbernierjd­m c jonathan. bernier @quebecorme­dia.com

« Il y a Carey, Gally et Pauly... Non. C’est vrai. Pauly est arrivé l’année suivante. » Jeff Petry fait un rapide survol du vestiaire. Des joueurs qui formaient l’équipe lorsque Marc Bergevin a fait son acquisitio­n en mars 2015, on a trop des doigts d’une seule main pour compter ceux qui s’y trouvent encore.

Dans la volonté de changer l’ambiance du vestiaire et dans la foulée du fameux « reset on the fly » (réinitiali­sation), le Canadien a bien changé au cours des quatre dernières saisons. Idem pour Petry qui, à l’instar de l’équipe, a subi une transforma­tion extrême.

« Il est beaucoup plus complet. On sait qu’il patine bien et qu’il peut effectuer de bons jeux. Mais il prend de plus en plus de fierté à bien faire défensivem­ent. On le voit même distribuer de bonnes mises en échec de temps à autre. C’est quelque chose que je n’avais pas vu souvent de lui, même à l’époque où j’étais dans l’autre camp », a souligné Claude Julien, hier, au terme de l’entraîneme­nt du Canadien.

Cependant, il est loin d’être assuré que l’américain aurait connu la même progressio­n sans les séjours prolongés de Shea Weber à l’infirmerie. Au cours des deux dernières campagnes, en raison de diverses blessures, le capitaine du Canadien a été limité à respective­ment 26 et 58 rencontres.

« Son absence m’a appris à jouer un rôle différent. Bien sûr, il a fallu que je m’ajuste et que je me fasse confiance », a reconnu Petry, en entrevue avec l’auteur de ces lignes.

UN MAL POUR UN BIEN

Pendant ces absences, Petry a vu son temps d’utilisatio­n augmenter de façon substantie­lle. Au cours de la saison 2017-2018, il a passé plus de 24 minutes sur la surface de jeu 37 fois. L’hiver suivant, il a connu le même genre de soirée 24 fois. Or, en combinant ses deux premiers hivers complets avec le Canadien, Petry avait utilisé plus de 24 minutes à 22 occasions.

« Ça ne lui a certaineme­nt pas nui. On lui en demandait plus, on lui donnait plus de responsabi­lités. Il a accepté ça comme un beau défi. Je suis certain que ça l’a aidé à devenir plus complet et à amener son jeu à maturité », a indiqué Julien.

Une analyse qui rejoint celle du défenseur.

« Aujourd’hui, même si Shea est revenu, je joue de la même façon. Mon jeu défensif est beaucoup plus solide », a-t-il convenu.

À titre indicatif, on se souviendra que Petry avait terminé la saison 2017-2018 avec un différenti­el plus que frisquet de -30. À sa défense, il faut dire que le Canadien avait connu l’une des pires saisons de son histoire.

LES CONSEILS DE RICHARDSON

D’ailleurs, lorsqu’on lui demande d’examiner sa progressio­n, Petry amène rapidement les enseigneme­nts de Luke Richardson, embauché dans les semaines suivant cette misérable campagne, à l’avant-plan.

En 1417 matchs dans le circuit Bettman, l’ancien défenseur a totalisé 201 points. C’est donc son travail défensif (et sa robustesse) qui lui a permis d’étirer sa carrière sur 21 saisons.

« Depuis son arrivée, Luke m’a beaucoup aidé dans certaines notions comme la façon d’aborder une attaque, d’isoler un attaquant, de séparer l’adversaire de la rondelle, a-t-il révélé au Journal. Ce sont des choses qu’on m’avait déjà apprises, mais la manière dont il les explique aide grandement. »

Dans un avenir rapproché, il ne serait pas surprenant de voir Petry obtenir plus de temps de jeu que Weber.

Considéran­t ce fait, pas certain que les Oilers feraient la même transactio­n aujourd’hui. Rappelons que les représenta­nts de la capitale albertaine avaient laissé partir l’arrière, alors âgé de 27 ans, en retour d’un choix de deuxième tour et d’un choix de quatrième tour. Un des premiers à sauter sur la glace, Nick Cousins, a quitté l’entraîneme­nt quelques minutes plus tard. L’équipe a indiqué qu’il souffrait d’une blessure au bas du corps.

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