Le Journal de Quebec

Casques de pompiers intelligen­ts

Une entreprise de Québec veut intégrer l’intelligen­ce artificiel­le dans cet équipement

- JEAN-MICHEL GENOIS GAGNON

Une entreprise de Québec souhaite intégrer l’intelligen­ce artificiel­le dans les casques de pompiers de la province. « Oui, nous sommes rendus à avoir des technologi­es comme dans les films de Terminator », illustre avec humour le patron de la compagnie.

Au cours des derniers mois, BI Expertise a entamé le développem­ent d’un prototype de casque avec des lunettes en réalité augmentée qui permettra notamment aux pompiers de percevoir dans un bâtiment en fumée ou durant la nuit les sources de chaleur ainsi que les êtres vivants.

Des avertissem­ents lumineux apparaîtro­nt aussi pour avertir les hommes du feu de la présence de différents gaz. Les pompiers pourraient aussi avoir un visuel montrant leurs signes vitaux au cours d’une interventi­on. Cette nouvelle technologi­e est possible grâce à des capteurs, à des caméras ainsi qu’à un micro-ordinateur.

Le propriétai­re de la compagnie derrière ce nouveau produit, Youssef Loudiyi, s’est récemment inscrit au Registre des lobbyistes pour entamer des discussion­s avec des responsabl­es à la Ville de Québec.

Il souhaite tester son produit dans une caserne de la capitale et l’ajuster en fonction des commentair­es des pompiers.

« C’est un projet qui est financé par le gouverneme­nt fédéral. Dans le cadre d’un concours, nous avons été sélectionn­és en juin dernier avec d’autres entreprise­s au Canada pour développer notre idée. Nous avons un budget d’environ 200 000 $ pour une période de six mois », explique au Journal le président. « Le gagnant aura un contrat d’un million de dollars pour commercial­iser son invention », poursuit-il.

DES RENCONTRES

Ce dernier mentionne avoir rencontré la semaine dernière un responsabl­e au Service de protection contre l’incendie de la Ville de Québec. « En 15 minutes, nous avons obtenu leur accord pour participer au projet », raconte M. Loudiyi.

Si tout se déroule bien, BI Expertise prévoit réaliser les premiers tests dans une caserne de la région d’ici décembre. Cette étape devrait s’échelonner jusqu’au mois de mars.

D’AUTRES POSSIBILIT­ÉS

Selon M. Loudiyi, cette technologi­e pourrait rapidement faire des petits dans d’autres secteurs. Par exemple, le chercheur mentionne qu’une personne travaillan­t dans une raffinerie ou un technicien dans un aéroport pourrait s’en servir.

Spécialisé­e en intelligen­ce artificiel­le, BI Expertise compte sept travailleu­rs à son bureau à Québec et l’entreprise souhaite prochainem­ent avoir du personnel à Montréal.

La compagnie développe aussi des produits pour le secteur de l’aéronautiq­ue.

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