Le Journal de Quebec

Tir groupé de l’opposition sur le ministre du Travail

L’idée de ne pas imposer les heures sup rejetée en bloc

- VINCENT LARIN

Les partis d’opposition ont critiqué en bloc l’idée du ministre québécois du Travail, Jean Boulet, de ne pas imposer les heures supplément­aires dans certains secteurs d’activités pour contrer la pénurie de main-d’oeuvre.

Dans une entrevue accordée au Journal et publiée hier, le ministre Boulet a dit envisager cette mesure dans les emplois « déficitair­es », soit ceux où la rareté de main-d’oeuvre est la plus importante, comme chez les préposés aux bénéficiai­res.

« Encore une fois, la Coalition avenir Québec lance des ballons et on ne sait pas ce que ça va coûter. Le plan n’est pas précis et complèteme­nt improvisé », a déclaré le chef par intérim du Parti libéral du Québec, Pierre Arcand.

AUTRES SOLUTIONS

Selon la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, cette mesure aurait pour effet de provoquer des burn-out, alors que d’autres solutions existent pour contrer la pénurie de main-d’oeuvre.

« Quand je pense aux seuils d’immigratio­n qui ont été diminués, au salaire minimum qui n’est pas encore augmenté, à l’améliorati­on des conditions de travail, il y a bien d’autres choses qui pourraient être faites », a-t-elle affirmé.

Reconnaiss­ant que l’idée était « bonne », le chef par intérim du Parti québécois, Pascal Bérubé, a appelé toutefois le gouverneme­nt à l’appliquer à tous les corps de métiers ou à l’abandonner tout simplement.

« Si on veut ne pas imposer le temps supplément­aire, on le fait pour tout le monde [...] sinon il y aura de la discrimina­tion », a-t-il indiqué.

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