Le mouvement Extinction Rebellion s’étend
En moins d’un an, le mouvement Extinction Rebellion a connu un succès fulgurant avec des militants dans près de 500 villes à travers le monde et gagne de plus en plus d’adeptes au Québec.
À Montréal, le groupe compte sur 80 bénévoles qui y consacrent au moins une heure par semaine, et environ 3000 personnes se sont inscrites à leur liste de diffusion pour participer à leurs activités. Des groupes ont aussi vu le jour à Québec, à Sherbrooke et en Abitibi-témiscamingue.
TOUS ÂGES
Le porte-parole Louis Ramirez soutient qu’à Montréal, des aînés côtoient des étudiants et que des avocats ou climatologues se mobilisent aux côtés de menuisiers, par exemple.
« Ce qui les unit, c’est qu’ils ont vu la science, et ils la prennent à la lettre [...] Nous ne sommes pas des hippies », fait-il valoir. À Montréal, le coordonnateur François Léger Boyer souligne que lui et une autre personne ont bénéficié d’un contrat de deux mois, maintenant terminé, après que le groupe eut reçu un « petit montant » en don du Climate Emergency Fund.
NON-VIOLENCE
Le mouvement mondial prône la désobéissance civile non violente pour faire comprendre l’urgence climatique aux gouvernements inactifs.
« On vit dans un monde où la catastrophe arrive à grands pas », lance M. Léger Boyer. Le Québec n’est d’ailleurs pas épargné par le réchauffement climatique et les épisodes de météo extrême, comme l’ont démontré les inondations printanières ou la canicule record de l’été 2018.
« Ça perturbe bien plus que de bloquer le pont un matin! Si on fait ça, c’est parce qu’on a tout essayé », poursuit-il, ajoutant que les pétitions et projets de loi inachevés s’accumulent à l’assemblée nationale depuis 30 ans.
Le mouvement est décentralisé, selon François Léger Boyer. D’une ville à l’autre, les membres organisent les événements qu’ils souhaitent. Il n’y a pas non plus de hiérarchie au sein du groupe. Extinction Rebellion demande aux gouvernements de dire la vérité sur l’urgence climatique et d’agir immédiatement. Il souhaite aussi la création d’une assemblée citoyenne qui servirait de « jury » pour déterminer et superviser les initiatives pour lutter contre les changements climatiques.