Lapresse échoue encore à empêcher un ex-cadre d’oeuvrer pour Québecor
La direction de La Presse a échoué de nouveau en cour hier pour empêcher un de ses anciens hauts dirigeants aux ventes de travailler pour Québecor.
Patrick Jutras peut ainsi demeurer à l’emploi de Québecor Média et du Groupe TVA au poste de vice-président principal et chef des revenus publicitaires, a tranché la juge Michèle Monast de la Cour supérieure du Québec.
Cette dernière est venue confirmer un jugement rendu le 11 septembre par le juge Frédéric Bachand lors d’une demande d’injonction interlocutoire provisoire.
Le quotidien électronique de la rue Saint-jacques avait déposé en catastrophe le 9 septembre une ordonnance enjoignant à Patrick Jutras de cesser d’occuper son emploi chez Québecor.
Pour justifier sa requête, La Presse avait évoqué notamment une clause de non-concurrence et un marché publicitaire très restreint au Québec afin de protéger ses intérêts les plus légitimes.
Le départ de La Presse de M. Jutras a eu lieu en mai dernier. Il a accepté un poste de vice-président au développement des affaires chez Vidéotron avant de faire le saut chez Québecor Média, tout récemment. Pour justifier son départ, M. Jutras a notamment évoqué une baisse importante de revenus à La Presse au cours des dernières années ainsi qu’une offre publicitaire en retard sur le marché (et un changement en OBNL), alors que l’entreprise lui avait promis l’inverse lors de son embauche en 2016.
PAS DE PREUVE
Or, La Presse n’a pas été en mesure de convaincre la juge Monast du bien-fondé de sa nouvelle requête devant la Cour supérieure du Québec. Cette dernière a fait valoir que La Presse n’avait pas fait la démonstration de la validité de la clause de non-concurrence imposée à M. Jutras.
Cette clause de non-concurrence aurait ainsi eu pour effet d’empêcher M. Jutras d’occuper un emploi auprès de toute personne, entreprise ou organisation impliquée, de près ou de loin, dans la vente d’espace publicitaire au Québec.