Des candidats du Bloc embarrassants
Ils ont écrit ou partagé des commentaires islamophobes sur les réseaux sociaux dans les dernières années
OTTAWA | Quatre candidats du Bloc québécois ont tenu ou partagé des propos anti-islam sur les médias sociaux, a appris notre Bureau d’enquête.
Caroline Desbiens, de la circonscription de Beauport, Lizabel Nitoi, de Marc-aurèle-fortin, Valérie Tremblay, de Chicoutimi–le Fjord, et Claude Forgues, de Sherbrooke, risquent de devoir s’expliquer au sujet de propos diffusés sur les réseaux sociaux entre 2013 et 2019.
Les messages, articles ou vidéos ont tous une chose en commun : un message haineux ou dégradant envers l’islam ( voir les exemples).
« Les captures d’écran que vous nous partagez sont sans conteste “islamophobes” en ce sens qu’elles participent à promouvoir des préjugés et/ou des croyances erronées à l’égard de l’islam et des musulmans [les musulmans comme “consanguins”, comme “violents”, “violeurs”, etc.] », a réagi par courriel Benjamin Ducol, responsable de la recherche au Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence.
Valérie Tremblay semble particulièrement intéressée par l’islam. Notre Bureau d’enquête a recensé pas moins de 60 de ses gazouillis sur Twitter à ce sujet.
PARTI PEU LOQUACE
Appelé à commenter les messages racistes de ses candidats, le Bloc québécois n’a pas voulu dire si ces quatre personnes regrettaient leurs propos ou si elles seraient expulsées du parti.
« Les candidats partagent les valeurs et le programme du Bloc québécois. Pour le reste, nous laissons les électeurs en juger », s’est contentée de répondre l’attachée de presse Carolane Landry.
Elle a plus tard ajouté que si ces candidats « ont partagé des idées contraires aux valeurs et au programme du Bloc, dans le passé, ce n’est plus le cas aujourd’hui ».
PAS UNE PREMIÈRE
Ce n’est pas la première fois qu’un candidat du Bloc se fait prendre à publier ou partager des messages controversés sur internet.
Mardi, TVA Nouvelles révélait que la candidate dans Saint-maurice–champlain, Nicole Morin, avait mis son parti dans l’embarras parce qu’elle avait partagé en 2017 une vidéo de propagande du groupe identitaire La Meute. –Avec la collaboration de sarah daoust-braun