Blanchet affiche un optimisme prudent
YVES-FRANÇOIS BLANCHET
Revigoré par un sondage favorable, le chef bloquiste Yves-françois Blanchet n’a pas caché son optimisme, hier, à quelques heures de l’ultime débat de la campagne, soutenant que les attaques de ses adversaires étaient prévisibles parce qu’il est « peut-être en train de se passer quelque chose ».
Attaqué autant par les libéraux que les conservateurs, M. Blanchet a dit voir « dans cette espèce de stratégie hautement prévisible des autres partis une admission et une crainte que le Québec donne pas mal de sièges au Bloc québécois ».
REMONTÉE
Un nouveau sondage Léger, publié hier pour le compte de La Presse canadienne fait état d’une remontée de huit points du Bloc en une semaine au Québec. À 29 % des intentions de vote, la formation souverainiste a dépassé le Parti conservateur et est même au coude à coude avec les libéraux de Justin Trudeau (31 %).
Yves-françois Blanchet n’a pas boudé son plaisir. « Je sens que peut-être il est en train de se passer quelque chose », a-t-il dit. « Je pense qu’on se porte raisonnablement bien, mais je dis, avec toute l’humilité que ça commande, que la décision appartiendra aux Québécois », a-t-il ajouté dans la foulée.
M. Blanchet était à Gatineau, où il s’est engagé à déposer un projet de loi pour soustraire le Québec à l’application de la Loi sur le multiculturalisme canadien.
PROMOTION DE LA SOUVERAINETÉ
En campagne au Québec, le chef conservateur a décoché des flèches à l’endroit de la formation dirigée par Yves-françois Blanchet. « Le Bloc pourra seulement regarder Justin Trudeau continuer à ne rien faire », a dit Andrew Scheer.
« La véritable priorité du Bloc n’est pas de régler les problèmes qui sont importants aux yeux des Québécois ; la priorité du Bloc, c’est uniquement de travailler avec le Parti québécois pour réaliser la souveraineté », a-t-il ajouté.
À cette critique, M. Blanchet avait une réponse. « À la manière et au rythme des Québécois, nous allons continuer à rendre plus cohérente la démarche en vue d’une éventuelle souveraineté du Québec avec tous ceux qui la souhaitent », a-t-il dit.
« Dans le prochain mandat […], on va continuer à faire la promotion de ça, parce que c’est notre âme, parce que c’est notre ADN, mais on est bien conscients que le 21 octobre, ce n’est pas un référendum sur la souveraineté du Québec », a-t-il précisé.
De son côté, le chef libéral Justin Trudeau a demandé hier aux Québécois de lui donner suffisamment de députés pour mettre en oeuvre son plan environnemental.