Une start- up de Québec compte conquérir le monde
L’application de gestion de main-d’oeuvre Voilà ! récolte 3 millions $
Propulsée par une première ronde de financement qui lui a permis de récolter près de trois millions de dollars, une jeune pousse de Québec pense pouvoir devenir le « numéro un mondial dans le domaine de la gestion de main-d’oeuvre ».
Moins d’un an après avoir présenté la première version de son application, la plateforme Voilà ! a convaincu Investissement Québec et plusieurs partenaires privés, dont l’un est espagnol, de se joindre à l’aventure.
L’entreprise n’a qu’une quinzaine d’employés, mais son fondateur Martin Ouellet parle déjà d’embaucher une centaine de personnes d’ici deux ans, avec les capitaux récemment obtenus.
La jeune entreprise vient d’emménager dans un nouveau bureau dans le quartier Lebourgneuf à Québec. Elle a maintenant des locaux à Montréal également.
« Ça nous donne les moyens de nos ambitions », affirme M. Ouellet qui veut recréer le succès de Taleo, la société spécialisée dans l’acquisition de talents qu’il a codirigée dans les années 90 et 2000 avant qu’elle soit vendue pour 1,9 milliard $ à Orcale en 2012.
L’application mobile Voilà !, développée à Québec, propose de « révolutionner » la gestion des horaires en donnant aux employés le contrôle de leur emploi du temps. Au lieu de leur imposer un horaire, les gestionnaires font part de leurs besoins, et les travailleurs peuvent construire leur horaire.
Des algorithmes permettent d’optimiser les ressources humaines et veillent au respect des règles imposées par le gestionnaire.
Plus de 1000 clients, principalement au Québec, mais aussi ailleurs au Canada, utilisent cette technologie à divers degrés.
Certains, comme les services aux immeubles GDI, ont commencé à déployer cette solution dans leurs activités aux États-unis. Prochainement, Voilà ! entend renforcer sa présence sur le marché américain et songe ensuite à s’attaquer au marché européen.
L’entreprise soutient que sa proposition offre une solution à la pénurie de main-d’oeuvre en diminuant de 65 % le taux d’absentéisme et de 10 % le taux de roulement.
MARCHÉ PEU EXPLOITÉ
« On a plusieurs beaux partenaires qui commencent à l’utiliser ici, mais avec lesquels on risque de pouvoir surfer un peu, comme avec GDI, pour sortir de notre territoire géographique », mentionne Max Trudel, vice-président aux ventes et au marketing.
« [L’objectif], c’est de devenir le numéro un mondial dans le domaine de la gestion de maind’oeuvre puis de la mobilité de la main-d’oeuvre », dit sans détour Martin Ouellet, évoquant une industrie presque « vierge » étant donné que les multinationales des ressources humaines ont historiquement concentré leurs efforts sur le segment des travailleurs professionnels « qui font du 9 à 5 ».
Au contraire, la solution de Voilà ! règle le problème des travailleurs aux horaires variables.