QS défend sa position sur Extinction Rebellion
Québec solidaire (QS) a dû défendre sa position de ne pas condamner la manifestation sur le pont Jacques-cartier par des militants, mardi, après avoir essuyé des critiques du gouvernement Legault qui reprochent au parti d’encourager la désobéissance civile.
« Je pense que Manon Massé doit prendre ses responsabilités, ce n’est plus une militante de la rue, c’est une députée de l’assemblée nationale. Elle ne peut pas cautionner un geste qui est illégal, elle ne peut pas cautionner un geste qui est dangereux », a déclaré le premier ministre François Legault, hier.
ENSEIGNANTE MILITANTE
Il s’en est aussi pris à l’une des militantes du groupe Extinction Rebellion ayant escaladé la structure du pont Jacques-cartier pour dénoncer l’inaction de son gouvernement dans le dossier des changements climatiques.
Cette enseignante, Chantal Poulin, est employée à la Commission scolaire de la Pointe-de-l’île (CSPI) et a été membre du comité de coordination de Québec solidaire dans Hochelaga-maisonneuve. Le député solidaire de cette circonscription, Alexandre Leduc, a aussi admis qu’il s’agissait d’une de ses amies.
« On ne veut pas qu’une enseignante vienne donner comme modèle aux jeunes que c’est une bonne idée de monter sur la structure d’un pont », a dit M. Legault.
Hier, la CSPI a indiqué qu’elle ne cautionnait pas le geste de Chantal Poulin ni « aucun acte contrevenant aux lois de la part de quinconce ».
Selon le ministre de l’environnement, Benoit Charette, QS cautionne les discours alarmistes de certains militants en refusant de dénoncer de telles actions.
« Je suis dans le milieu environnemental depuis quelques mois à côtoyer les acteurs des politiques publiques environnementales, et plusieurs organismes environnementaux commencent à s’inquiéter de ce discours-là également », a-t-il affirmé en point de presse.
Devant ces attaques, le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-dubois, a défendu la position de son parti, estimant que ses adversaires politiques s’en prennent à la mauvaise cible.