Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Comment une mère parfaite peut-elle avoir engendré des rejetons imparfaits ?

Aujourd’hui dans votre courrier, nous avons le bonheur de lire le propos de « Une mamie qui aime son petit-fils ». Elle commence sa lettre en se vantant d’avoir été une excellente éducatrice pour son fils et sa fille qui sont, selon elle, parmi les plus grandes réussites de l’humanité jusqu’à présent.

Mais le monde idéal étant difficile à atteindre ici bas, il arrive donc que son petit-fils de 4 ans, fils de sa fille, passe de deux à trois heures chaque jour à manipuler sa tablette. Ce que mamie n’apprécie pas. Saitelle que les grands patrons de Google et Facebook ne permettent pas à leurs propres enfants d’avoir accès aux gugusses électroniq­ues ?

Mamie demande donc à Louise et à ses lecteurs comment faire pour intervenir auprès de ce petit-fils adoré. Car on ne peut pas compter sur la fille de mamie et mère du garçonnet, qui elle est trop soumise à son mari, qui lui est très tolérant, très « libres enfants de Summerhill », avec son petit roi.

Madame, pouvez-vous m’expliquer comment vous avez pu donner une éducation idéale à votre fille, et que maintenant, rendue adulte, elle ne soit pas capable de se tenir debout dans sa propre maison ? Comme il est reconnu que les femmes ont le même genre de relation avec leur mari qu’avec leur mère autrefois, est-il possible que vous ayez, non pas éduqué votre fille, mais que vous lui avez plutôt montré comment être un délicieux petit être soumis à la volonté des autres ?

Ce pattern de soumission vous tient tellement à coeur que maintenant vous aimeriez le transmettr­e à la génération suivante ? Pensez-vous qu’un jour vous allez savoir vous retirer sur vos terres, vous donner une vie à vous et laisser à votre fille la sienne ?

Maintenant madame mamie, sachez qu’un compliment qu’on s’adresse à soi-même ne vaut pas cher. La simple humilité nous enseigne de laisser aux autres le soin de nous faire des éloges, ou pas. Quand on a une juste estime de soi, on n’a pas besoin de s’envoyer des fleurs. En le faisant, on montre ses carences affectives à tous ceux qui veulent bien les voir et on ne s’attire que de la pitié. C’est triste de voir une dame dans la soixantain­e avec si peu de vraie colonne et qui a si peu grandi pendant toutes ces années écoulées. Marcel Bérubé

Il semblerait en effet, dans des commentair­es relayés dans la presse française, que Bill Gates ait déjà affirmé en interview que ses enfants n’avaient pas eu de téléphone cellulaire avant 14 ans et que chez Steve Jobs, on limitait considérab­lement la technologi­e utilisée par les enfants. Cela pour mettre en lumière le fait qu’il y avait de graves effets à ce que des bébés et de jeunes enfants soient exposés massivemen­t et précocemen­t à tous types d’écran. Quant à vos conclusion­s sur la grand-mère, je les trouve un tantinet audacieuse­s, vu le peu d’informatio­n qu’elle avait donnée.

De la valeur en thérapie, d’un cri du fond du coeur

Je suis une personne en colère contre la vie, contre l’éducation reçue de mes parents, contre la faim dans le monde, contre l’inégalité des chances et contre toutes les injustices subies par les gens comme moi qui ont été mal partis dans la vie. J’arrive à mes trente ans et j’aimerais soigner ça. Une amie me dit que je devrais m’adonner à des sessions de cris lancés très fort chaque jour sans me retenir, et que ça sortirait le méchant. Y croyez-vous ? Sol

Je ne sais pas si ça suffirait à soigner vos blessures, mais je signale que, dans les années 60, le psychologu­e Arthur Janov avait développé une thérapie appelée thérapie primale dans laquelle il utilisait le cri primal pour exorciser la douleur psychologi­que profondéme­nt et longuement enfouie.

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