L’ANNÉE DE LA RELANCE
Même s’ils sont négligés, les Sabres veulent renverser la vapeur
BUFFALO | L’arrivée de Rasmus Dahlin, le tout premier choix de la séance de repêchage en 2018, et l’acquisition fructueuse de Jeff Skinner n’ont pas été suffisantes aux Sabres de Buffalo pour participer aux séries éliminatoires la saison dernière.
Mais l’espoir renaît pour cette organisation qui, à sa 50e année d’existence, souhaite enfin prolonger son parcours au-delà de la saison régulière pour la première fois depuis 2011.
Ce serait aussi un beau cadeau à offrir aux partisans fidèles à cette équipe, longtemps considérée comme une risée dans la LNH.
Le mandat de relancer les Sabres a été confié à Ralph Krueger, nommé en mai dernier en remplacement de l’entraîneur en chef Phil Housley, congédié quelques semaines plus tôt.
Tenu à l’écart du hockey après avoir dirigé la formation européenne à la Coupe du monde à Toronto en 2016, Krueger, un choix aussi audacieux qu’inattendu, avait auparavant travaillé pendant deux ans au sein de l’organisation des Oilers d’edmonton à titre d’entraîneur adjoint.
GAGNER LE RESPECT
Jusqu’à sa nomination à la barre des Sabres, Krueger occupait le rôle de président du club... de soccer Southampton FC, en Angleterre !
« Mon but, c’était un jour de renouer avec le monde du hockey, idéalement dans la LNH », a-t-il raconté en point de presse à quelques heures de l’affrontement contre le Canadien, hier. J’ai attendu l’occasion et elle s’est présentée.
« Nous voulons gagner le respect dans cette ligue, a-t-il poursuivi. Les dernières années ont été très difficiles ici, mais nous voulons renverser la vapeur et nous pouvons le faire. Je dirige un groupe de joueurs qui veulent gagner. »
Krueger n’a pas hésité à faire le rapprochement entre son équipe et celle du Tricolore.
« Nos styles de jeu sont similaires », a-til déclaré. Nous devons exploiter notre rapidité et notre talent. Ce sont deux éléments importants pour réussir.
« Mais on ne doit rien tenir pour acquis et surtout ne pas s’emballer trop rapidement. Nous sommes toujours en mode apprentissage, je dois apprendre à connaître mes joueurs. La saison est longue. »
DES DÉBUTS FRACASSANTS
Aux côtés des Dalhin, Skinner, Jack Eichel et Sam Reinhart, notamment, les Sabres peuvent compter sur Victor Olofsson, dont le début de carrière est fulgurant depuis qu’il a finalement l’occasion de se faire valoir dans le grand circuit.
À ses 10 premiers matchs dans la LNH, incluant les six rencontres qu’il a disputées en fin de saison 2018-2019, l’attaquant suédois de 24 ans totalise neuf points, dont six buts.
Jumelé à Eichel et Reinhart justement, Olofsson a déjà trouvé le fond du filet en quatre occasions depuis le début de la saison régulière. Tous quatre réussis en supériorité numérique.
« Nous avons une bonne complicité sur la patinoire, a-t-il souligné. La chimie est bonne et c’est ce qui explique nos succès à l’attaque. C’est aussi très valorisant de jouer au sein des unités spéciales. »
LA MAIN HEUREUSE
Les Sabres ont certes eu la main heureuse quand ils ont fait d’oloffsson leur choix de… septième ronde (181e au total), lors de la séance de repêchage de 2014.
Comme il n’a pas franchi le plateau des 25 rencontres réglementaires en 2018, il sera admissible cette année à la course au trophée Calder, honneur remis à la recrue par excellence du circuit Bettman.
« L’attente a été longue pour moi », a-t-il mentionné. Mais je n’ai jamais été découragé. J’ai dû être patient, mais je réalise enfin mon rêve de jouer dans la LNH. Je suis très heureux de mon sort.
« J’aime la vie à Buffalo, a-t-il conclu. J’ai tôt fait de réaliser que les amateurs sont attachés à leur équipe. Ils sont des supporteurs incroyables. On l’a constaté quand ils nous ont livré un vibrant accueil lors de notre match d’ouverture. »