Le Journal de Quebec

LE BON GARS POPULAIRE

Wally Weir a su s' attire le respect des amateurs par son ardeur a la tache

- WALLY WEIR

Il y a des joueurs dont les fervents des Nordiques se souviennen­t parce qu’ils enfilaient les buts et accumulaie­nt les points. Il y en a d’autres que les partisans n’ont jamais oubliés parce qu’ils laissaient leurs tripes sur la glace à chaque match. Wally Weir fait partie de cette catégorie.

Le défenseur de Verdun n’a peutêtre rien cassé au chapitre de la production offensive, mais au cours de ses huit saisons à Québec, dont cinq avec l’équipe dans la LNH, il a toujours pris soin de ses coéquipier­s plus célèbres en s’assurant qu’ils soient respectés.

En 1979, il annonçait déjà ses couleurs avec 133 minutes de punition.

« Je ne cherchais pas le trouble, mais je n’ai jamais eu peur du trouble. Je ne tolérais pas qu’on tente d’intimider un seul de mes coéquipier­s », lance Weir aujourd’hui avec sa fougue d’antan.

À ses yeux, c’est cette mentalité frondeuse qui a contribué à tisser un lien étroit entre le public et lui.

« Québec a toujours été une bonne ville de hockey et les gens étaient excités qu’on se joigne à la LNH. Ils ont toujours été derrière nous. Personnell­ement, je me suis toujours senti bien traité en ville. J’avais mon genre de fan-club qui occupait toute une section à scander mon nom pour s’assurer que l’entraîneur me mette sur la glace. Tu ne peux pas oublier ça ! », a-t-il rigolé.

TOUS SUR UN MÊME PIED

Avec Weir, tous ont vite compris qu’ils seraient traités de la même manière, sans jugement, mais sans traitement de faveur non plus.

« J’ai toujours agi de la même façon, que ce soit avec Marcel Aubut ou le chauffeur de la zamboni. Les gens se sont identifiés à moi parce qu’ils sentaient que j’étais comme eux, que je n’étais pas une vedette.

« Encore aujourd’hui, quand je vais à Québec et que je me promène sur Grande Allée, les gens me reconnaiss­ent et me parlent de cette époque. Il faut croire qu’ils ont apprécié ce que j’ai fait pour les Nordiques parce qu’à Montréal, je passe incognito », s’est-il exprimé.

L’IMPORTANCE DU TRAVAIL

Pourtant, rien ne laissait croire que Weir laisserait sa marque. Avant l’appel des Nordiques en 1976, c’est avec les Jaros de la Beauce qu’il avait eu sa première chance. Auparavant, il avait même été à l’écart du monde du hockey pendant un an, mais n’a jamais abdiqué.

« S’il y a une chose que je dirais aux gens, c’est de ne jamais abandonner même si les gens en rient et qu’ils ne sont pas les meilleurs dans ce qu’ils font. Si tu travailles assez fort, les rêves se réalisent. J’ai trimé dur pour réussir et les gens le savaient et l’appréciaie­nt.

« Je n’ai jamais été repêché dans aucune ligue profession­nelle et c’est pourquoi le fait d’atteindre la LNH avec les Nordiques était si valorisant. Je vivais non seulement mon rêve, mais aussi le rêve d’une ville au complet », a résumé Weir.

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PHOTO D’ARCHIVES, LE JOURNAL

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