Les chefs de parti refusent de se mouiller
AGENCE QMI | Les chefs des partis fédéraux ne semblent pas le moins du monde souhaiter débattre de la question d’un éventuel gouvernement de transition à Ottawa.
Le chef libéral Justin Trudeau a refusé dimanche de se commettre sur ce sujet. Il s’est contenté de soutenir qu’il concentrera ses efforts d’ici la fin de la campagne pour faire élire un gouvernement progressiste.
Il a réitéré son message hier selon lequel une opposition progressiste ne peut empêcher les conservateurs de couper comme à l’époque de Stephen Harper.
Son rival conservateur croit que les Canadiens ne veulent pas d’une coalition libérale et néo-démocrate. « C’est clair que Justin Trudeau va faire n’importe quoi pour rester au pouvoir », a soutenu le chef conservateur Andrew Scheer, à Winnipeg.
De son côté, le Bloc québécois a fait savoir qu’il analysera les propositions de tout gouvernement pièce par pièce et votera positivement en fonction de ce qui est bon pour le Québec ou pas. « Notre position est la même. Le Bloc québécois ne parle que pour les Québécois », a fait savoir Yves-françois Blanchet, soutenant que le modèle d’un gouvernement de coalition n’était pas le sien.
Dimanche, tout en dissuadant les électeurs de voter de façon stratégique, le chef néo-démocrate Jagmeet Singh avait dit qu’il comptait faire « tout ce qu’il faut » pour défier un gouvernement conservateur. Hier, il était avare de commentaires après avoir ouvert clairement la porte la veille à une coalition.