MÊLER LES CARTES
Peut-être que le début de saison révèle des indices qui laissent croire que la division Atlantique pourrait subir d’importants changements.
Bon. Jusqu’à preuve du contraire, le Lightning de Tampa Bay est l’équipe la plus talentueuse du groupe. Mais, est-ce que les événements du printemps dernier, alors que les Blue Jackets de Columbus causèrent une surprise de taille, ont laissé des traces ?
L’inévitable peut-il déranger certains patineurs ? L’inévitable chez le Lightning, c’est que le directeur général, Julien Brisebois, devra apporter des changements importants, l’an prochain, pour respecter le plafond salarial et qu’il faut s’attendre à des transferts au niveau des effectifs.
Ce qu’on a vu du Lightning, à Toronto, la semaine dernière, était un copié-collé de cette équipe spectaculaire qui a dominé la LNH, en 2018-19. Celle qu’on a vue à Ottawa, samedi, était totalement à l’opposé de la vraie personnalité qu’a dégagée le Lightning depuis quelques années. L’équipe a joué sans trop de conviction comme si affronter Ottawa était une simple formalité.
Et, avant de débarquer à Toronto, après un revers en Caroline, Steven Stamkos avait clairement indiqué : « Nous ne pouvons continuer ainsi, sinon on va frapper un mur. »
ET LES PANTHERS
On s’attendait également à un départ canon des Panthers de la Floride… mais voilà, deux victoires, sauf qu’ils avaient accordé quatre buts sur 10 tirs. Une victoire à l’arraché contre les décevants Devils du New Jersey. Pourtant, avec Joel Quenneville derrière le banc et Sergei Bobrovsky devant le filet, on croit toujours que cette formation fera des ravages.
Et, à Toronto, avant la victoire des Maple Leafs sur les Red Wings, à Detroit, on s’interrogeait sur la compétence de Mike Babcock et on allait même jusqu’à contester les décisions prises par Kyle Dubas, le directeur général, au niveau des effectifs. Les Leafs sont-ils supérieurs à l’an dernier ? Sans doute au niveau salarial. Mais sur la surface de jeu ?
Les Sabres, comme l’an dernier, alors qu’ils occupaient le premier rang au mois de novembre, font flèche de tout bois, mais pourront-ils maintenir le rythme? L’atmosphère n’est plus la même à Buffalo. Les jeunes joueurs, notamment Rasmus Dahlin et Jack Eichel, acceptent plus de responsabilités.
Et, il y a le Canadien.
UNE FICHE INTÉRESSANTE
Une récolte de six points en cinq matchs. C’est intéressant. Et, ce qu’on retient surtout, ce sont les prestations de Jonathan Drouin. Certes, les résultats viennent appuyer l’effort déployé, mais c’est surtout le comportement du jeune homme qui a de quoi ravir les décideurs de l’organisation.
Depuis le début de la saison, il s’est impliqué à chacune de ses présences sur la patinoire. Il est constamment en mouvement, tient la défensive adverse sur le qui-vive, et il démontre beaucoup de conviction dans ses actions. On ne pouvait souhaiter un meilleur départ.
Claude Julien a maintenant plusieurs options.
Il peut jongler avec ses lignes d’attaque bien qu’il a mentionné l’autre soir : « Pourquoi devrais-je briser le trio de Drouin ? Il y a une belle chimie entre les trois joueurs. » D’accord Claude. Cependant, Jesperi Kotkaniemi a joué un peu moins de 13 minutes face aux Blues. « Par moment, j’ai réalisé qu’il manque de force, qu’il ne patinait pas aussi librement. » Oups. À l’entrainement, hier, Suzuki jouait au centre en rotation de Kotkaniemi. Cependant, si des joueurs comme Nick Suzuki et Cale Fleury deviennent des réservistes, ils n’ont pas leur place sur la galerie de la presse. C’est sur la patinoire, à Laval, qu’on doit les retrouver. Si, pour l’instant, l’entraîneur entretient des doutes sur la capacité des deux jeunes hommes, autant leur permettre de peaufiner leur jeu sous la direction de Joël Bouchard.
Et il faut croire que Ryan Poehling attend avec impatience un appel de Marc Bergevin.