Le Journal de Quebec

Beaucevill­e cherche encore des solutions

Des estacades diminuerai­ent les risques d’inondation

- JEAN-FRANÇOIS RACINE

Devant plus d’une centaine de sinistrés exaspérés qui ont réclamé des mesures immédiates, les experts ont proposé hier soir l’installati­on de deux estacades pour réduire les risques d’inondation de la rivière Chaudière à Beaucevill­e.

La population de Beaucevill­e ne veut pas attendre un hiver supplément­aire sans un échéancier précis. La frustratio­n a pris le dessus lors de la période de questions.

« On commence à avoir notre voyage! Ça prend un barrage », a lancé Paul Bernard. « Ça fait déjà 70 ans qu’on attend. Les estacades, on les veut cette année, avant cet hiver », a ajouté Noël Cloutier. « Les gens s’attendent à un échéancier. On ne veut pas sortir d’ici avec rien de concret », a également exigé Kevin Pomerleau.

Dès le départ, le spécialist­e Brian Morse, du Départemen­t de génie civil et de génie des eaux de l’université Laval, a présenté les mesures d’atténuatio­n qui incluent notamment une estacade en aval du site des Rapides-du-diable, de même qu’une gestion des barrages pour réduire la vitesse des glaces.

« On peut retenir le débit, mais ils n’ont jamais fait ça. C’est en évaluation », a expliqué M. Morse.

UN OBSTACLE

On souhaite également améliorer le système d’alerte précoce. Par ailleurs, le dragage a pratiqueme­nt été écarté de la liste des possibilit­és. Quant aux travaux souvent réalisés sur les glaces de la rivière Sainte-anne, à Saint-raymond, les autorités ont précisé que la distance problémati­que était de seulement trois kilomètres à Portneuf, contre une quarantain­e dans la Beauce.

Malgré tous ses efforts, le maire de Beaucevill­e se bute à une résistance actuelleme­nt. Quelques propriétai­res récalcitra­nts refusent de céder quelques mètres de terrain pour ancrer la structure des estacades. Au total, les deux estacades coûteraien­t moins de 300 000 $.

« On a la volonté, mais on n’a pas la collaborat­ion. Si ça ne fait pas, on va exproprier », a répondu François Veilleux. Six mois après la pire inondation en 25 ans, l’économie tourne toujours très lentement à Beaucevill­e. « Je fais mon épicerie à Saint-georges », a mentionné Sylvio Morin.

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