Plusieurs promesses ont été rompues
« Nous allons respecter les engagements que nous avons pris envers vous, vous avez ma parole », jurait en 2016 Sylvain Prud’homme, PDG de Lowe’s Canada, au moment du rachat de RONA. Trois ans plus tard, celui-ci a été éjecté de son siège. Et plusieurs des promesses de l’entreprise ont elles aussi pris le bord.
▪ La compagnie américaine avait publiquement pris six engagements concernant la pérennité de RONA. Pas question de faire disparaître les « bannières multiples de RONA dans le secteur de la vente au détail », indiquait-on.
Or, deux ans plus tard, la marque Marcil disparaissait, et ses 17 magasins étaient avalés par RONA. La marque québécoise a quant à elle peu à peu disparu des autres provinces canadiennes, où elle a été remplacée par Lowe’s.
▪ Lowe’s promettait aussi de « garder à son service la vaste majorité des employés de RONA et de maintenir en poste des hauts dirigeants clés ».
Si, pour l’instant, la plupart des employés semblent bel et bien avoir été conservés, on ne peut en dire de même des hauts dirigeants: 13 v.-p. ont quitté leur poste, tout comme six autres cadres ayant des responsabilités importantes ( voir autre texte).
▪ LOWE’S-RONA s’engageait par ailleurs à établir le siège social des activités canadiennes à Boucherville et à améliorer les services de distribution aux détaillants indépendants.
▪ Le géant américain assure avoir respecté son engagement de « potentiellement accroître les liens avec les fabricants et fournisseurs canadiens ». L’entreprise soutient que ses achats auprès des fournisseurs québécois ont augmenté de 196 M$ en 2017 par rapport à 2016. Ce montant se serait « maintenu » l’an dernier selon une porte-parole.
Ces promesses se retrouvent dans un communiqué de presse de Lowe’s, mais pas dans la convention d’achat de l’entreprise. À la demande d’ottawa, Lowe’s a toutefois dû consigner par écrit certains de ces engagements. Le ministère fédéral de l’innovation n’a pas été en mesure de confirmer lesquels, hier.