Le Journal de Quebec

Les prédateurs sexuels sont moins présents qu’avant

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Les propos de Roger Matteau ce matin concernant le fait que la pratique religieuse ayant quitté la vie des Québécois, ça protège les jeunes contre les prédateurs sexuels. Mais sur quelle planète vit ce monsieur pour dire une ânerie pareille ? Je veux bien que sa lettre soit une réplique à celle d’une vieille dame qui vous avait dit craindre les abus sexuels que pourraient subir ses petits-enfants depuis que le Québec avait jeté le bébé avec l’eau du bain en abandonnan­t la pratique de la religion catholique. Mais ça ne met pas automatiqu­ement un trait sur l’existence des prédateurs dans nos sociétés modernes.

Des pédophiles, il y en a partout de nos jours et particuliè­rement sur le net où ils peuvent recruter sans problème. Je lui glisse au passage qu’on n’a pas besoin de faire partie du clergé pour être malveillan­t, on n’a qu’à lire les journaux pour s’en convaincre. Un pédophile célèbre et riche vient même de se donner la mort dans sa cellule alors qu’il était en attente d’un procès pour avoir semble-t-il incité de très jeunes filles à travers le monde à se prostituer. Des fois, faut quand même se garder une petite gêne !

Un grand-père

Il est aussi important d’ajouter que tous les prêtres n’étaient pas pédophiles. Loin de là. Certains d’entre eux l’étaient, et ont malheureus­ement fait beaucoup de ravages, vu l’immunité dont ils disposaien­t pour agir. Je pense que ceux qui ont fait l’impasse sur leurs comporteme­nts délinquant­s méritent aussi une part de responsabi­lité. Étant donné la facilité avec laquelle les prédateurs peuvent recruter de nos jours et la difficulté qu’ont certains parents à aborder ce sujet, plus que jamais je trouve important de réhabilite­r l’éducation sexuelle à l’école pour mettre, autant que faire se peut, nos enfants à l’abri de tels monstres.

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