Une histoire encore plus belle
Laurence Fournier-beaudry et Nikolaj Sorensen ont des projets ambitieux pour la prochaine saison
Quand une saison culmine avec les championnats mondiaux à Montréal, l’atmosphère renferme quelque chose que seuls des patineurs artistiques québécois peuvent détecter. Laurence Fournier-beaudry et Nikolaj Sorensen ont cependant d’autres ambitions d’ici là pour se laisser distraire.
Las Vegas lancera en fin de semaine la série des six Grands Prix. Pour la Québécoise et son complice originaire du Danemark, cet événement dans la ville du jeu marque leur première véritable année en tant que membres de l’équipe canadienne depuis que Sorensen a obtenu le statut de résident permanent et qu’ils ont fini de purger, en janvier dernier, leur privation de toute compétition durant une année imposée par l’union internationale de patinage (ISU).
« Ça devient de plus en plus beau », résume le natif de Copenhague à propos de la tournure que prend maintenant leur carrière.
OBJECTIFS AMBITIEUX
Après leur 10e rang aux championnats du monde au Japon, en mars dernier, les deux spécialistes de la danse s’autorisent à voir plus haut.
Les moyens dont ils disposent avec le Canada (médicaux, financiers, entraînement, services, etc.), supérieurs à ceux du temps où ils patinaient sous le drapeau danois, les incitent à reluquer le top 5 mondial.
Leur victoire du 28 septembre à Oberstdorf, une épreuve de la Série Challenger considérée comme l’antichambre des Grands Prix, avive leur appétit à l’approche du plus haut circuit de compétitions.
« C’est quelque chose qui ne figurait pas dans nos objectifs auparavant. On voulait seulement performer du mieux qu’on le pouvait aux Grands Prix. Maintenant, c’est à notre portée », estime Laurence Fournier-beaudry.
« Avant, on le faisait seulement pour nous et aussi pour le Danemark, parce que la fédération faisait du mieux qu’elle pouvait pour nous soutenir, mais il n’y avait pas d’autres défis pour nous. Mais si tu veux être bon au Canada, tu dois être vraiment bon, et il y a toute une équipe derrière nous pour offrir les meilleures chances à tout le monde. On l’a senti tout de suite. Ç’a augmenté notre niveau d’engagement », avoue Sorensen.
CHAMPIONNAT CANADIEN
Avec la retraite des doubles champions olympiques Tessa Virtue et Scott Moir, le trône canadien de la danse sur glace sera plus que jamais accessible lors des championnats nationaux à Mississauga, du 13 au 19 janvier.
Une lutte à l’interne est déjà à prévoir avec notamment le duo ontarien Piper Gilles et Paul Poirier, septième aux championnats du monde. Cet examen final aura surtout la fonction d’identifier les trois couples qui participeront aux mondiaux de Montréal.
« C’est tout ce qui se passe durant la saison qui permet réellement de construire les championnats mondiaux. C’est la conclusion de la saison où, là, tu n’as plus rien à perdre », rappelle sagement la patineuse de 27 ans.