Le Journal de Quebec

Un membre des Red Devils de Moncton demeure détenu

- KATHRYNE LAMONTAGNE

Un membre des Red Devils de Moncton, soupçonné d’être un acteur important dans un vaste réseau de trafic de stupéfiant­s lié aux Hells Angels, demeurera derrière les barreaux pour la suite des procédures judiciaire­s.

Le juge Rosaire Larouche a refusé hier de consentir à la demande de libération conditionn­elle de Charles Poiré, 35 ans, au terme de son enquête sur remise en liberté.

Poiré fait partie de la trentaine d’individus intercepté­s en février dernier dans le cadre de l’opération Oursin, menée par l’escouade nationale de répression du crime organisé (L’ENRCO).

La frappe visait à anéantir un réseau de trafic de cocaïne et de drogue de synthèse qui opérait dans l’est du Québec et au Nouveau-brunswick, sous l’égide des Hells Angels.

Les autorités soupçonnen­t Charles Poiré d’avoir agi à titre de « gestionnai­re » dans l’organisati­on. Il serait proche depuis des années des jumeaux Yannick et Éric Blanchette, présumées têtes dirigeante­s du réseau.

LIBRE SOUS PLUSIEURS CONDITIONS

Un autre accusé dans cette affaire, Tony Lajoie-israël, aussi membre des Red Devils de Moncton, a quant à lui pu retrouver sa liberté en attente de son procès. Sa mère s’est notamment engagée pour une somme de 50000 $, en plus de déposer 10000 $ à la cour.

L’accusé de 24 ans, considéré comme une « tête de réseau » dans le cadre du projet Oursin, devra notamment respecter un couvre-feu, demeurer au Nouveau-brunswick et se rapporter de façon hebdomadai­re au poste de police local.

Selon les informatio­ns rendues publiques lors de la frappe policière de février dernier, le réseau de trafic de stupéfiant­s aurait engrangé des recettes de 2,4 M$ en quatre mois, alors qu’une cote de 250000 $ aurait été versée aux Hells qui contrôlent le territoire.

Les dossiers de Poiré, Lajoie-israël et des frères Blanchette reviennent à la cour en novembre.

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