Le Journal de Quebec

Le chef de police de Lévis ne reproche rien à son personnel

- STÉPHANIE MARTIN

Le chef de police de Lévis déplore que son service soit entaché par les allégation­s de harcèlemen­t psychologi­que formulées par une policière et réitère sa pleine confiance en son personnel.

«J’ai entièremen­t confiance au travail qui se fait depuis presque trois ans que je suis dans ce service-là. J’ai entièremen­t confiance aux superviseu­rs des enquêtes qui sont là. Pour le moment, tout va bien dans ce bureaulà. Ça entache surtout des personnes qui, ce matin, sont touchées personnell­ement. C’est ce que je déplore le plus.»

En entrevue au Journal, le directeur du Service de police de la Ville de Lévis, Michel Desgagné, a ainsi réagi au lendemain du témoignage de la sergente-détective France Béland.

Devant le Tribunal administra­tif du travail (TAT), elle a affirmé que deux de ses supérieurs au bureau des enquêtes l’ont dénigrée et ostracisée pendant des mois, ruinant sa carrière.

DEUX ENQUÊTES

Le chef Desgagné, qui est arrivé en poste en janvier 2017, indique qu’il a commandé deux enquêtes réalisées par des « enquêteurs profession­nels indépendan­ts ».

« On a eu les résultats qu’il n’y avait pas de harcèlemen­t en milieu de travail. On se fie à ces rapports-là. C’est pas nous qui les avons faites, ces enquêtes. »

Le directeur a expliqué que la première enquête portait sur des allégation­s qui touchaient des événements survenus avant 2017.

La policière Béland est ensuite revenue au travail dans ses fonctions et a refait une plainte de harcèlemen­t pour de nouveaux événements.

« On va assurer la défense de l’ensemble de notre personnel. Autant madame que l’ensemble des policiers et policières qui travaillen­t pour notre service », a fait savoir M. Desgagné. Le TAT n’entendra la suite du témoignage de Mme Béland et les autres témoins qu’en mars 2020.

M. Desgagné a été informé que Mme Béland a déjà interpellé la direction du service avant son arrivée.

Dans son témoignage, mardi, elle a souligné qu’elle avait rencontré le prédécesse­ur de M. Desgagné, Yves Després, en septembre 2015. « Tout ça a été soumis à l’enquêteur », indique le chef.

ALCOOL ET RESTOS

Par ailleurs, il dit n’avoir « aucun fait » lui permettant de croire que les enquêteurs consommaie­nt de l’alcool dans des restaurant­s pendant leur quart de travail, tel que l’affirme Mme Béland.

« On a fait des vérificati­ons. Je ne suis pas en mesure de conclure quoi que ce soit là-dessus. »

Il soutient cependant que les consignes sont claires et que cette conduite est « intolérabl­e » dans son service de police.

Le maire de Lévis, Gilles Lehouillie­r, n’a pas voulu accorder d’entrevue sur cette affaire.

« Le maire ne commentera pas le dossier, il n’interférer­a pas dans le processus administra­tif », a fait savoir une porte-parole du cabinet de la mairie, Ann-sophie Harvey.

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