Les Hurons-wendats participeront aux travaux sur le 3e lien, assure Bonnardel
En attendant la tenue d’une première rencontre officielle entre le directeur du bureau de projet sur le 3e lien et le grand chef Konrad Sioui, le ministre François Bonnardel promet d’ores et déjà que les Hurons-wendats seront impliqués.
« On n’a jamais voulu mettre la Nation [huronne-wendat] en retrait », s’est défendu le ministre des Transports, hier.
Il aura fallu que M. Sioui effectue une sortie médiatique remarquée, le mois dernier, pour que le directeur du bureau de projet du tunnel Québec-lévis, Frédéric Pellerin, lui fasse parvenir une lettre dans le but d’échanger.
«On va travailler avec eux. […] Ils seront des partenaires aussi pour la suite des choses […] C’est important que cette nation soit partie prenante des travaux et de ce projet important », a assuré M. Bonnardel.
DES CONTRATS
En marge d’une annonce sur un autre sujet à Wendake, M. Sioui a expliqué hier que l’idée n’est pas de s’opposer au projet, mais plutôt de s’assurer que des membres des Premières Nations puissent y contribuer concrètement.
« On a nationalisé une entreprise de construction (Wendake Construction). On veut des contrats », a-t-il déclaré.
« On ne veut pas retarder le projet », a précisé M. Sioui, qui tient à protéger les droits de sa Nation. En plus des enjeux de territoire, le 3e lien pourrait aussi avoir des impacts sur la chasse et la pêche.
Même si une rencontre avec le bureau de projet est en préparation, M. Sioui croit qu’une évaluation environnementale fédérale demeure nécessaire, puisque le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) ne traite pas des affaires autochtones.
Contrairement à ce qu’a affirmé M. Bonnardel et son cabinet, il semble que la Nation ait bel et bien participé, le 27 juin dernier, à une présentation du tracé à laquelle des élus locaux avaient été conviés.
L’entourage de M. Sioui a indiqué hier soir que le vice-grand chef, Marc Savard, aurait alors partagé ses préoccupations.