Reconnaissance bien méritée
Quelques heures avant de monter sur scène, hier soir au Grand Théâtre, Simon Gouache apprenait que son spectacle était en nomination comme spectacle d’humour de l’année aux prochains Olivier. Le public de Québec a pu constater que cette reconnaissance est pleinement méritée.
On l’a découvert comme un être nonchalant dans le numéro viral du Crossfit, il y a deux ans. Et non, ce n’est pas un personnage. Simon Gouache a passé la soirée à relater ses incompétences dans un spectacle introspectif et rodé au quart de tour, sobrement intitulé Une belle soirée.
COMPÉTENCES
Antisocial sympathique, l’homme de 34 ans affirme qu’il n’a l’humour que pour seule compétence dans la vie, et ça tombe bien, puisqu’il pratique son métier à la perfection. À en juger par l’efficacité de ses gags, on devine tout le défrichage qu’il doit avoir fait en rodage.
Dans la vie de tous les jours, Simon Gouache avoue d’entrée de jeu qu’il ne fait jamais une bonne première impression, prémisse de ce deuxième one man show.
Gouache s’aventure ensuite en terrain connu sur le plan des thèmes abordés – la famille, le végétarisme, la technologie. Mais ses filons nous guident à tout coup vers des chutes surprenantes, et c’est là qu’il extirpe les nombreux éclats de rire.
Se proclamant « hypocondriaque mécanique » et « caféïnoman », Simon Gouache se sert de son trouble anxieux pour raconter des anecdotes imagées qui vont chercher les rires.
NOTE PUÉRILE
Aussi réfléchi et cérébral puisse-t-il être, il termine sur une note puérile en décrivant les trois types de « pets sauce », dans l’hilarité générale.
Loin des réseaux sociaux, s’en tenant simplement à son objectif de faire de la scène le plus souvent possible, Simon Gouache s’est imposé bien subtilement dans le milieu de l’humour. On sent, par son travail impeccable, un amour profond pour son métier. Il est là pour rester.