Réflexion personnelle sur la vie à deux
Vous répondez souvent à des corresp on dant(e)s qui souhaitent résoudre leurs conflits amoureux avec votre aide. Depuis le temps que vous faites ça, les gens devraient les connaître les réponses ? Mais il me semble clair que non, puisque les mêmes questions reviennent régulièrement.
Je me suis donc mis à réfléchir sur ce que devrait constituer le fondement d’une vie à deux réussie. À la base, ce qui provoque la naissance d’un couple, c’est l’amour. Et cet amour peut prendre plusieurs formes : l’amour charnel, l’amour-amitié et l’amour-complicité. Chacune de ces sortes d’amour a sa place bien définie et on doit en tenir compte dans l’ensemble de l’opération, tout comme le pourcentage de chacune peut varier avec le temps et les besoins de chacun des membres du couple.
Ce qui fait souvent déraper l’aventure amoureuse, c’est la difficulté qu’ont les gens à partager leurs états d’âme personnels. On ne se parle pas ou peu et on ne se dit pas la vérité vraie sur ce qu’on ressent. On oublie trop facilement que l’amour, ça ne se vit pas toujours de manière égale, ce qui nécessite un dialogue constant entre les deux protagonistes pour ne pas qu’ils se perdent de vue.
Comme il ne faut rien tenir pour acquis dans un couple, un dialogue soutenu et constant est nécessaire, car la compréhension de l’état de l’autre est plus facile dans la parole que dans le silence qui est souvent porteur de mésententes. Sans parler du fait que le dialogue garantit une plus grande flexibilité dans l’acceptation des variations d’humeur de chacun, lesquelles surviennent inévitablement en cours de route. Et comme tout le monde le sait, l’acceptation de l’autre dans toutes ses dimensions est garante de l’harmonie dans le couple.
Je terminerai sur deux aspects importants de la vie à deux pour qu’elle soit une réussite. Le premier, c’est la persévérance, sans laquelle une entente à long terme est impossible. Le deuxième, c’est la confiance. Il faut qu’on soit capable d’éprouver une confiance mutuelle et que rien dans le comportement qu’on adopte ne serve à la détruire.
Serge
C’est un portrait idéal que vous avez dressé là de l’art de mener à bien l’aventure amoureuse. Et je pense que la première phrase de votre quatrième paragraphe est cruciale à la réussite du processus. L’habitude de vivre ensemble se prend inévitablement au fil des mois et des années et on est tous sujets, parce qu’on le (la) connaît sous toutes ses coutures, à considérer l’autre comme une possession. Quand en plus on laisse perdurer sans s’expliquer certains petits conflits quotidiens qui finissent par prendre des dimensions d’affaire d’état, alors qu’ils n’étaient que des banalités à l’origine, on met en péril une relation que l’on croyait au départ indestructible.
Petit correctif à l’une de vos réponses sur la médiation
En répondant ce matin à la demande d’une femme en situation de divorce qui voulait savoir si elle pouvait forcer son mari à accepter la médiation alors qu’il refusait carrément de lui parler, vous avez maintenu une certaine ambigüité que je souhaite corriger. Vous dites, et je vous cite : « C’est certain que l’accord des deux partenaires est nécessaire pour se rendre en médiation. Mais si vous pouviez au moins amener votre conjoint à accepter la séance d’information obligatoire avant le début de la médiation… »
La réalité c’est que la séance d’information sur la coparentalité et la médiation est obligatoire si un dossier doit être contesté devant le tribunal. Les deux parents doivent la suivre, même s’ils n’y vont pas en même temps la plupart du temps.
Maître Normand Young
Merci de ce correctif. Je souligne au bénéfice de tout le monde que dans cette séance obligatoire on y parle de la médiation et de ses bénéfices.
Penséedujour Sois reconnaissant de ce que tu as, tu en auras plus. Si tu te concentres sur ce que tu n’as pas, tu n’en auras jamais assez. – Oprah Winfrey