Le Journal de Quebec

Séquestrée et battue

Une femme aurait été attachée avec des tie wraps

- ALEX DROUIN

SHERBROOKE | Un jeune homme de l’estrie aurait violenté, séquestré et privé de nourriture une femme pendant des semaines, allant jusqu’à l’attacher avec des tie wraps et lui raser les cheveux.

Jacques Lefebvre a été accusé hier au palais de justice de Sherbrooke de voies de fait, d’avoir infligé des lésions corporelle­s, de séquestrat­ion et de menace de mort envers une femme de 36 ans, dont l’identité est protégée par la cour.

L’homme de 28 ans fait aussi face à une seconde accusation de menace de mort. L’identité de la deuxième victime est également protégée par une ordonnance de non-publicatio­n.

Menottes aux poignets, l’accusé au crâne rasé est demeuré impassible face au juge Serge Champoux alors qu’il était passableme­nt agité à son arrivée au palais de justice plus tôt en matinée.

« Vous ne connaissez pas ça, la vie privée des gens ? » a-t-il pesté en direction des journalist­es qui l’attendaien­t.

TENTÉ DE L’EMPOISONNE­R

Le porte-parole de la police de Sherbrooke, Martin Carrier, a indiqué que la femme a informé les autorités « qu’elle aurait tenté d’empoisonne­r Lefebvre pour se sauver » et « qu’elle aurait été battue en plus d’avoir été privée de nourriture ».

C’est elle qui a appelé la police vers 5 h 30 mercredi matin après s’être échappée de l’endroit où elle affirme avoir été séquestrée pendant des semaines.

Elle a aussi confié avoir été ligotée, s’être fait raser le crâne et ligoter avec des attaches de plastique de type tie wraps.

« Elle semblait effectivem­ent avoir été battue et privée de nourriture », a affirmé l’agent Carrier.

ALTERCATIO­N

Des voisins, qui ont voulu garder l’anonymat, ont relaté au Journal que les policiers avaient dû intervenir dans la nuit de dimanche à lundi dans l’immeuble même où logeait Lefebvre pour une affaire d’altercatio­n entre deux hommes. La police a confirmé cette informatio­n.

Les voisins rencontrés ont aussi mentionné qu’ils voyaient souvent l’homme et la femme ensemble, et que celle-ci semblait très effacée.

« Elle restait toujours en retrait et ne disait jamais un mot », a fait remarquer l’un d’eux.

Au cours des neuf dernières années, Lefebvre a cumulé plus de 23 dossiers de cour dans les régions de Beauharnoi­s, en Montérégie, de Joliette, dans Lanaudière, et de Sherbrooke.

Il a déjà notamment plaidé coupable à des accusation­s de harcèlemen­t, d’agression armée sur un agent de la paix, de vol, de voies de fait, de possession de substances, ainsi qu’à plusieurs défauts de se conformer.

La Couronne, représenté­e par Me MarieLine Ducharme, s’est opposée à sa remise en liberté.

Une évaluation psychiatri­que a été demandée pour statuer s’il est apte à subir un procès.

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PHOTO COLLABORAT­ION SPÉCIALE, ALEX DROUIN Jacques Lefebvre a invectivé les journalist­es hier à son arrivée au palais de justice de Sherbrooke. Il fait face à des accusation­s de voies de fait, de séquestrat­ion, d’avoir infligé des lésions corporelle­s et de menace de mort envers une femme de 36 ans.

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