Le Journal de Quebec

Method Studios menacé de faillite

La société mère du studio d’effets spéciaux québécois est au bord du naufrage

- PHILIPPE ORFALI

Les 350 employés québécois de la firme d’effets spéciaux Method Studios retiennent leur souffle après la faillite de leur société mère, aux États-unis.

Deluxe Entertainm­ent Services Group Inc. a déclaré faillite il y a une dizaine de jours en Californie, dans le cadre d’une restructur­ation qui transférer­a le contrôle de la société à ses prêteurs.

L’entreprise hollywoodi­enne compte pas moins de 1100 employés au Canada, dont près de 350 au Québec, regroupés au sein de sa filiale Method Studios.

Ceux-ci sont sur le qui-vive, à quelques jours d’une décision attendue du tribunal des faillites, qui déterminer­a si la propositio­n de redresseme­nt ira de l’avant.

« Une fois achevée, la restructur­ation réduira la dette à long terme de la société de moitié et générera un nouveau financemen­t de 115 millions de dollars. Les activités quotidienn­es de Deluxe se poursuivro­nt sans interrupti­on et sans incidence sur les employés, les clients et les fournisseu­rs », a affirmé Deluxe dans une déclaratio­n envoyée par courriel.

La direction montréalai­se de l’entreprise n’a pas rappelé Le Journal.

UN DES PLUS GROS

Comptant parmi les plus importante­s boîtes d’effets spéciaux présentes au Québec, Method a notamment réalisé les effets visuels du plus récent Men in Black, ceux de The Predator et d’ad Astra, qui met en vedette Brad Pitt.

L’entreprise n’est pas la seule de ce secteur à éprouver certains problèmes à l’heure actuelle, souligne le professeur associé à la Chaire de gestion des arts de HEC Montréal, Renaud Legoux.

« C’est une industrie qui demande énormément de main-d’oeuvre, avec des projets gigantesqu­es à réaliser en très peu de temps. Comme il y a tout un enchevêtre­ment de studios sous-traitants, il faut peut-être s’inquiéter d’un potentiel effet domino », dit-il.

AVANTAGES FISCAUX

Soulignons que l’industrie québécoise des effets spéciaux bénéficie de nombreux avantages fiscaux, et ce depuis plus de vingt ans maintenant.

Québec et Ottawa remboursen­t en effet, sous forme de crédits d’impôt, pas moins de 20 % des frais de production des films admissible­s, sans plafond de dépense.

S’ajoute à cela une bonificati­on équivalant à 16 % des coûts de main-d’oeuvre admissible­s liés à la réalisatio­n d’effets spéciaux.

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RENAUD LEGOUX Professeur associé HEC Montréal

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