LOUISE DESCHÂTELETS
L’art de rendre service à un fils pas de couilles
Je m’adresse à la signataire de la lettre « Comment secourir mon cher fils ? » Cette femme se plaint que la nouvelle conjointe de son fils lui ait mis le grappin dessus pour l’obliger ensuite à faire le souper, l’aide aux devoirs des enfants, en plus de leur donner leur bain pendant qu’elle se la coule douce en buvant son apéro après sa journée de travail. De plus, selon les dires de belle-maman et ce qui la frustre, sa bru n’appréciant pas ses visites surprises, elle exigerait que ces dernières soient fixées longtemps d’avance.
Ma chère belle-maman, voici un récit vécu. Un jour à l’université, un prof de psychologie nous a expliqué ce qui suit : « Des fois, on voit des fils qui ont des mères, en bon québécois, qu’on trouve haïssables. On se dit que ces fils qui en ont eu plein le dos de leur mère pendant leur enfance vont se chercher une femme qui a de l’allure quand viendra le temps de trouver une compagne.
Eh bien non ! Ils prennent comme conjointe une femme encore plus détestable que leur mère. Et en grattant un peu en consultation, on découvre que le but de ce choix inconscient est de se munir d’une femme capable de bloquer les intrusions de sa mère dans sa vie puisqu’il ne peut le faire par lui-même. Et la mère finit par se retirer en douce. » Je n’ai pas eu de difficulté à croire ce professeur puisque son histoire m’a fait tout de suite penser à mon frère et à sa femme. M Bérubé
Avec une analyse différente de la mienne sur cette histoire, vous en arrivez quasiment à la même conclusion, à savoir que la bellemère porte une grosse part de la responsabilité dans le conflit qui existe entre sa bru et elle. Je trouve intéressante aussi l’idée véhiculée par ce prof de psychologie qui met en lumière une stratégie palliative mise de l’avant par un homme qui manque de force morale pour se défendre. Est-ce bien le cas de ce garçon qui avait quand même eu le courage de dire à sa mère d’éviter de se mêler de ses affaires de couple en n’intervenant pas auprès de sa femme ? Je ne le crois pas personnellement, mais je trouvais intéressante l’idée de la publier au bénéfice de qui penserait pareillement.
Opinion différente sur le cas d’une mère qui souhaiterait secourir son fils
Ma chère Louise, avant de lancer des pierres à cette grandmère comme vous l’avez fait en ce dimanche matin dans votre Courrier, vous devriez vous informer auprès de l’association des grands-parents du Québec. Vous découvririez ainsi comment certains parents utilisent leurs enfants pour faire du chantage et de la manipulation envers leurs grands-parents.
Sachez que tous les parents que vous défendez si bien ne sont pas tous des anges ! De plus, vous ne connaissez pas personnellement ces parents. Peut-être auriez-vous des surprises ? Je souhaite à cette personne d’être une grandmaman choyée, et dans le but de favoriser ses relations avec son petit-fils qu’elle voit trop peu à son goût, je lui propose de contacter l’association des grandsparents du Québec pour l’aider dans ses démarches. Sachez que les grands-parents sont la preuve que l’amour éternel existe. Grand-papa Denis
Pour votre information, je n’ai toujours qu’un seul point de vue quand j’analyse une lettre. Se pourrait-il que vous ayez lu cette lettre en diagonale ? Les revendications de la grand-mère touchaient principalement une bru qu’elle n’apprécie pas et un fils qu’elle trouve trop mou. Et même après s’être fait dire par ce dernier « de ne pas se mêler de ses affaires de couple », elle songeait à rencontrer sa bru pour s’expliquer en cachette de son mari. Ce qui s’appelle : ne pas se mêler de ses affaires.