Nouveau défi stimulant
Patrick Scalabrini comblé du passage des Capitales dans la Ligue Frontier
Patrick Scalabrini entamera en mai prochain sa 11e saison comme gérant des Capitales, mais c’est avec l’excitation d’une recrue qu’il piaffe déjà d’impatience à l’idée de se lancer dans l’inconnu de la Ligue Frontier, au lendemain de la fusion qui a été officialisée avec la Ligue Can-am.
Scalabrini et le président Michel Laplante ont fait le point avec les médias locaux quant au boulot qui attend l’équipe de baseball professionnel de Québec dans les mois à venir.
Certains règlements à propos du statut des joueurs différaient entre les deux circuits indépendants et la fusion fait en sorte qu’il faudra compléter l’arrimage.
Laplante a indiqué hier que tel sera le cas lors d’une réunion des 14 équipes de la ligue qui se tiendra du 12 au 14 novembre.
TREMPLIN VERS L’AFFILIÉ
Selon lui, tout indique que les équipes auront droit à quatre joueurs vétérans, mais la Ligue Frontier aime miser sur la jeunesse avec des espoirs qui tentent de rallier le baseball affilié.
À ce jour, le circuit imposait à ses clubs 11 recrues comptant moins de deux ans d’expérience au niveau professionnel et le droit d’aligner un seul vétéran ayant atteint l’âge de 30 ans au 1er janvier.
« On attend que la ligue ait statué sur tous les règlements, mais on est déjà à la recherche de joueurs. Par le passé, je me demandais souvent pourquoi je perdais au profit de la Ligue Frontier des gars que je courtisais, et je comprends que c’est parce qu’ils voient cette ligue comme la meilleure opportunité de retourner vers le baseball affilié. J’ose espérer que maintenant, je pourrai en convaincre plusieurs de venir à Québec », a indiqué Scalabrini.
Fondée en 1993, la Ligue Frontier a en effet vu plus de 1000 joueurs faire le saut dans le baseball affilié, dont 38 dans les Ligues majeures.
NOUVEAU CADRE
Même si des règlements doivent être peaufinés, Scalabrini et Laplante se disent rassurés sur le fait que ni les amateurs ni l’organisation ne seront dépaysés. Ils s’attendent notamment à ce que les joueurs cubains soient de nouveau les bienvenus.
Quant à la présence de vétérans comme le lanceur Karl Gélinas, Laplante entend bien vendre sa vision à la ligue.
« Oui, on veut se tourner vers les jeunes, mais un vétéran comme Karl a un impact important dans la communauté et on veut conserver cet aspect-là », a-t-il expliqué, précisant au passage que le plafond salarial devrait être similaire.
GROSSE BANQUE DE JOUEURS
Les cinq équipes rescapées de la Can-am pourraient aussi participer à un repêchage pour se partager les joueurs des Champions d’ottawa, laissés de côté. Quoi qu’il en soit, Scalabrini se sent d’attaque.
« Je suis très excité de ce nouveau défi. On quitte la Can-am à titre de meilleure équipe de l’histoire de la ligue et on attaque la Frontier avec beaucoup d’espoir », a-t-il souri.
« On va avoir accès à une plus grosse banque de joueurs au début de la vingtaine et dans la mi-vingtaine qui veulent relancer leur rêve des Ligues majeures », estime Scalabrini, tandis que Laplante se réjouit à l’idée que « le logo de Québec va se promener dans tous ces marchés qui sont dans des banlieues de grandes villes aux États-unis. »
« ON QUITTE LA CAN-AM À TITRE DE MEILLEURE ÉQUIPE DE L’HISTOIRE DE LA LIGUE, ET ON ATTAQUE LA FRONTIER AVEC BEAUCOUP D’ESPOIR. »
- Patrick Scalabrini