Le Journal de Quebec

Le PQ demande des vérificati­ons sur les employés de QS

- VINCENT LARIN

Le chef parlementa­ire du Parti québécois, Pascal Bérubé, demande au Directeur général des élections du Québec (DGEQ) de faire des vérificati­ons à propos de potentiels doubles emplois occupés par des employés de Québec solidaire (QS) lors de la dernière campagne électorale.

Il réagissait hier aux déclaratio­ns de la militante Chantal Poulin qui a confirmé avoir été rémunérée par son employeur, le Syndicat de l’enseigneme­nt de la Pointede-l’île (SEPÎ), pendant qu’elle militait pour QS dans la circonscri­ption d’hochelaga-maisonneuv­e lors des élections provincial­es de 2018.

« PAS ÉTHIQUE »

« C’est l’interventi­on d’un tiers, c’est non comptabili­sé, ce n’est pas éthique, ce sont des pratiques qu’on croyait révolues et qui ont servi à QS », a affirmé Pascal Bérubé.

Selon lui, la question se pose à savoir si d’autres personnes qui ont travaillé pour QS lors de la dernière campagne étaient dans la même situation que Chantal Poulin.

Après avoir prétendu qu’il n’était pas au courant de la situation de Chantal Poulin lors des dernières élections, QS s’est défendu en affirmant qu’il s’agissait d’un congé différé, et donc que Chantal Poulin ne recevait pas sa rémunérati­on du syndicat pour le travail effectué pendant la campagne.

« Ce qu’elle a fait pour Québec solidaire, ce n’était pas rémunéré par son syndicat, par sa commission scolaire, c’était un congé différé qu’elle avait comme entente avec son employeur », a expliqué le député solidaire Alexandre Leduc.

« Si elle avait été [rémunérée] pour Québec solidaire pour les élections par son syndicat, là, on aurait une infraction claire », a-t-il ajouté, en précisant que ce n’était pas le cas.

« RÉGLEMENTA­IRE »

Alexandre Leduc a confiance que son parti n’a enfreint aucune règle électorale, mais admet qu’il aurait pu mener des vérificati­ons plus approfondi­es.

« Je pense qu’on aurait certaineme­nt pu mieux vérifier ce qu’on a fait, mais je confirme qu’on est convaincu que c’est réglementa­ire ce qu’on a fait, et si le DGEQ veut revenir vérifier, qu’il vienne, on va rouvrir les livres », a-t-il indiqué.

Le DGEQ n’a pas voulu confirmer ou infirmer hier qu’il menait des vérificati­ons sur ce cas précis.

Une porte-parole de l’organisme, Julie St-arnaud Drolet, a toutefois expliqué qu’il s’agit d’une situation pour laquelle le DGEQ pouvait mener des vérificati­ons.

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PASCAL BÉRUBÉ Parti québécois

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