Preuve close au procès de Samuel Cozak
La preuve a finalement été déclarée close hier au procès de Samuel Cozak, près de quatre ans après que le jeune homme de 28 ans a été accusé de voies de fait sur un agent correctionnel de l’établissement de détention de Québec.
En septembre 2015, Samuel Cozak, son frère et son père étaient arrêtés et accusés de production de stupéfiants dans le cadre d’une vaste opération policière. Samuel Cozak et son père ont été détenus de façon provisoire au centre de détention de Québec.
Trois mois après leur arrestation, le 22 décembre 2015, Samuel Cozak s’en était pris à un agent des services correctionnels, parce qu’il refusait de quitter une cellule.
Les accusations de production de stupéfiants déposées contre le trio sont tombées, à la suite d’une requête en vertu de l’arrêt Jordan en novembre 2017. Le dossier de voies de fait était toujours devant les tribunaux.
Samuel Cozak a présenté plusieurs requêtes en cours de route, notamment en arrêt des procédures, en récusation du juge et une de type Jordan. Elles ont toutes été rejetées.
« C’EST ASSEZ, M. COZAK »
Les parties ont finalement déclaré hier avoir terminé leurs représentations. À cette annonce, Samuel Cozak, qui était assis dans la salle, s’est levé pour demander de s’adresser à son procureur.
« C’est assez, M. Cozak », a répondu le juge Alain Morand, non sans montrer certains signes d’impatience.
L’avocat de la défense a demandé une suspension, qui lui a été refusée. « Ce matin, c’est terminé », a tranché le magistrat, annonçant qu’il rendrait sa décision dans cette affaire le 4 décembre prochain.
Rappelons qu’une vidéo de l’événement avait été présentée au procès. On y voyait Samuel Cozak en train de grimper sur un chariot, s’agripper à la porte d’une cellule et se balancer pieds joints dans la poitrine de sa victime.
L’accusé de 28 ans a indiqué dans son témoignage qu’il craignait pour sa sécurité, en prison, et qu’il avait agi de la sorte pour aller au « trou ». Il assurait ne pas avoir voulu utiliser la force pour atteindre son but et qu’il n’avait pas vu l’agent devant lui au moment de se balancer.