Nouvelle cour le temps d’un chantier
Une école aménage une portion de terrain inutilisé pour compenser une perte d’espace en raison de travaux JEAN-PIERRE NICOLAS
Une école de Montréal a eu l’idée d’aménager une portion inutilisée du terrain devant l’établissement pour en faire une aire de jeux éphémère le temps d’un chantier qui ampute les deux tiers de sa cour.
Plutôt que de s’apitoyer sur leur sort, la direction de l’école Notre-dame-de-la-paix dans l’arrondissement de Verdun et les parents d’élèves ont cherché des solutions pour que les 240 enfants qui fréquentent l’endroit puissent avoir un espace pour jouer.
« C’est un beau défi et nous avons pu compter sur la collaboration du personnel et des parents pour tirer du positif de cette situation. C’est la mère d’un élève qui nous a parlé du programme qui nous a permis de faire cet aménagement », explique le directeur de l’école primaire, Jean-pierre Nicolas.
Depuis le mois de juin, des travaux de réfection de la maçonnerie ont lieu sur le bâtiment construit en 1915. Les échafauds, conteneurs et matériaux de construction empêchent les écoliers d’utiliser les deux tiers de la cour de récréation.
ESPACE ÉPHÉMÈRE
Le chantier doit se terminer en novembre, mais se poursuivra ensuite sur une autre portion du bâtiment.
« C’est pour ça que tout le mobilier et les jeux que vous voyez sont mobiles. Nous pourrons les changer de place selon l’évolution des travaux », précise M. Nicolas.
L’espace baptisé « îlot de la Paix » a été aménagé sur une surface d’environ 140 mètres carrés ceinturés par l’école et une petite clôture noire. Sur un tapis de gazon synthétique, on a installé des tables qui peuvent aussi servir de banc.
On retrouve aussi un jeu de poches, un jeu d’anneaux et jeu de « puissance 4 » [une sorte de tic-tac-toe], tous en format géant.
En plus de cet espace, les élèves continueront d’utiliser le tiers de la cour qui n’est pas fermée en raison du chantier, le gymnase ainsi que le parc Poirier situé à une centaine de mètres de l’établissement.
POUR LA COMMUNAUTÉ
Bien ancrée dans son quartier, l’école Notre-dame-de-la-paix souhaitait que son aménagement puisse être utilisé par la communauté en dehors des heures de classe.
C’était un des critères pour se qualifier au programme Vivace porté par la Pépinière | Espaces Collectif. L’organisme est notamment derrière l’aménagement des Jardins Gamelin du parc Émilie-gamelin au centre-ville de Montréal et du village au Pied-du-courant près du pont Jacques-cartier.
« Notre but, c’est d’accompagner des gens pour qu’ils puissent créer un projet porteur pour leur collectivité et c’est ce qu’on retrouvait ici » explique la coordonnatrice de projet de la Pépinière | Espaces Collectif, Laura Courb.
Appuyé par Desjardins, le programme a permis l’obtention de 5000 $ pour la concrétisation du projet.
La cour de l’école doit aussi subir une cure de rajeunissement une fois que le chantier sera terminé. Elle n’avait pas été évaluée par Le Journal en raison des travaux en cours.