Le Journal de Quebec

Difficile de sauver tous les emplois de Capitales Médias

- SYLVAIN LAROCQUE

Les syndicats qui souhaitent relancer le Groupe Capitales Médias (GCM) ne s’engagent pas à maintenir tous les emplois au sein de l’éditeur de journaux.

Le Collectif des employés GCM, qui veut mettre sur pied des coopérativ­es pour chacun des six quotidiens, se prépare à déposer une offre d’achat pour l’entreprise.

« L’intention, c’est de tenter de protéger le plus possible les emplois, les conditions de travail et la mission de chacun de ces journaux-là », a affirmé hier au Journal Pascale St-onge, présidente de la Fédération nationale des communicat­ions de la CSN, qui soutient le projet du Collectif.

Mme St-onge a toutefois reconnu que des compressio­ns seront probableme­nt nécessaire­s. « L’entreprise est en faillite, donc ça semble évident que les choses ne peuvent pas continuer exactement comme c’était par le passé, a-t-elle dit. Il va y avoir des choix à faire. »

Sur le site web des syndiqués, on évoque plusieurs pistes pour ramener GCM à la rentabilit­é : « optimisati­on de l’occupation des lieux », « assoupliss­ement de la structure organisati­onnelle », « optimisati­on des opérations et des frais de fonctionne­ment » et « analyse stratégiqu­e de la pertinence de publier papier tous les jours ».

En quelques semaines, le Collectif dit avoir recueilli des engagement­s financiers totalisant plus de 2 M$ de la part d’entreprise­s et de citoyens. Cette somme comprend des contributi­ons de plus de 600 000 $ votées par les syndicats de GCM. La Ville de Saguenay a annoncé une aide financière de 100 000 $, tandis que les caisses populaires du Saguenay–lac-saint-jean ont fait un chèque de 25 000 $. Les autres grands donateurs n’ont pas été dévoilés.

LA PRESSE DIT NON

Le Devoir et Métro Média, qui publie le journal Métro de Montréal, pourraient également déposer des offres pour GCM. La Presse a indiqué hier au Journal qu’elle ne comptait pas le faire, tandis que Québecor n’a pas souhaité commenter.

Au cours des sept premiers mois de 2019, GCM a enregistré des pertes d’environ 6 M$. À eux seuls, les locaux occupés par l’entreprise coûtent 3,9 M$ par année en loyers et en frais d’exploitati­on, selon le cabinet comptable PWC.

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