Le Journal de Quebec

Une fiducie familiale de Néron acquiert une propriété de 915 000 $

L’entreprise de Caroline Néron a finalement fait faillite avec une dette de plus de 10 millions

- JEAN-MICHEL GENOIS GAGNON

L’entreprise de Caroline Néron a beau avoir fait faillite avec une dette de plus de 10 millions $, dont 1,7 million $ dus à Revenu Québec, une fiducie qu’elle contrôle avec sa mère a mis la main le 21 août dernier sur une propriété à l’estérel d’une valeur de 915 000 $, a constaté Le Journal.

C’est ce qu’on peut lire dans des documents publics. La demeure a été acquise via la Fiducie Emanuelle, qui porte le même nom que la jeune fille de Caroline Néron. Une hypothèque a été enregistré­e sur cet immeuble, le 15 août 2019, d’une valeur de 768 000 $.

En début d’année, la femme d’affaires à la tête de l’entreprise de Bijoux Caroline Néron s’était placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabil­ité avec l’objectif de faire une propositio­n à ses créanciers, dont Revenu Québec et l’agence du revenu du Canada.

Celle qui cumulait des dettes d’environ 9 millions $ en janvier a été forcée de passer de 14 à 6 boutiques dans le cadre de sa restructur­ation.

En mai, elle était tout de même parvenue à trouver un terrain d’entente avec ses créanciers lui permettant de poursuivre ses activités, notamment grâce à une aide de 400 000 $ de l’homme d’affaires Normand Caty.

Le plan de restructur­ation prévoyait un remboursem­ent de 500 000 $ sur une dette non garantie de 3,2 M$. Les paiements devaient s’échelonner sur trois ans. Le premier versement devait être effectué vers la fin 2019.

AUGMENTATI­ON DES DETTES

Lorsqu’on consulte les derniers documents déposés pour la faillite, les deux compagnies de Caroline Néron, Néron inc. et Boutiques Néron inc., avaient maintenant des dettes de plus de 10 millions $, dont environ 1,7 million $ à Revenu Québec et 124 000 $ à l’agence du Revenu du Canada.

En septembre, Caroline Néron avait annoncé qu’elle fermait l’ensemble de ses boutiques. Elle souhaitait toutefois conserver son site transactio­nnel.

Mercredi dernier, elle a finalement abdiqué. L’ensemble des boutiques ont fermé leurs portes au cours des dernières semaines. C’est le syndicat BDO Canada qui était responsabl­e du dossier.

Au cours des derniers mois, Caroline Néron a accumulé plusieurs retards pour le paiement de ses loyers. Pour ses installati­ons au Carrefour Laval, la direction du centre commercial lui réclamait près de 620 000 $ pour ne pas avoir respecté son entente et quitté l’établissem­ent.

Il n’a pas été possible de joindre la femme d’affaires, hier. – Avec la collaborat­ion de Hugo Joncas

et de Andrea Valeria.

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PHOTO CHANTAL POIRIER Caroline Néron lors de l’assemblée du bureau du séquestre officiel (Surintenda­nt des faillites) à Montréal en mai dernier.

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