Au diable les dépenses sous Trudeau
Des deux candidats susceptibles de diriger les destinées du Canada lors des quatre prochaines années, qui, de Justin Trudeau ou Andrew Sheer, représente le mieux vos attentes financières par rapport au prochain gouvernement fédéral ?
Avec Justin Trudeau à la tête du pays au cours des quatre dernières années, il est clair que le gouvernement fédéral n’a pas lésiné sur la dépense.
Et rien de mieux qu’un bon bilan pour savoir où le gouvernement Trudeau a dépensé les centaines de milliards de dollars qu’on lui a versées en impôts et taxes de tout acabit. C’est ce que Le Journal vous offre avec cette affiche « Où vont vos impôts » que mes collègues Sarah DaoustBraun et Jean-françois Gibeault ont élaborée pour vous.
Sous le règne de Justin Trudeau, la dette fédérale nette aura « explosé » de 81,2 milliards de dollars, pour atteindre les 794 milliards $ à la fin du présent exercice financier 2019-20. Cette forte augmentation de la dette a été grandement alimentée par ses quatre déficits successifs, d’une somme totale de 71,8 milliards $.
VOTRE CHOIX ?
Les chefs des deux « principaux » partis de la présente campagne électorale ont présenté des cadres financiers diamétralement opposés. M. Trudeau propose de continuer à dépenser à la vitesse grand V alors que M. Sheer propose d’appliquer les freins.
Le chef conservateur Andrew Sheer a décidé de sortir le couperet en vue de diminuer au fil des quatre prochaines années les déficits prévus en vertu du dernier budget du ministre des Finances libéral, Bill Morneau.
Durant les quatre ans d’un « gouvernement Sheer », la somme totale des déficits atteindrait néanmoins les 53 milliards de dollars, soit 9 milliards de moins que le montant prévu par Morneau. Mais à compter de la cinquième année (2024-25) d’un gouvernement Sheer, il y aurait retour à l’équilibre budgétaire. Mieux encore : il prévoit boucler cette cinquième année avec un surplus budgétaire de 667 millions $.
Pour parvenir à équilibrer le budget fédéral, le chef conservateur entend mettre en place 11 mesures, ce qui comprend surtout des coupes dans les programmes existants et l’ajout de quelques nouvelles recettes fiscales.
Sur cinq ans, ces mesures, que les opposants de M. Sheer qualifient d’austérité, « rapporteraient » environ 67 milliards $. Ce qui compense une partie des nouvelles baisses d’impôt que les conservateurs veulent introduire s’ils sont élus.
Pour sa part, le chef libéral Justin Trudeau opte pour la continuité, c’est-à-dire pour une autre série de gros déficits budgétaires.
Avec le dernier budget de mars 2019, son ministre des Finances avait déjà prévu accumuler quatre autres déficits de suite, pour une somme totale de 62,4 milliards $.
Avec son nouveau cadre financier et sa panoplie de nouvelles promesses électorales, Justin Trudeau prévoit hausser ses déficits de 31,5 milliards $ au cours des quatre prochaines années.
S’il reste au pouvoir, il augmentera ainsi la dette fédérale d’une autre centaine de milliards… ou presque.
Sous le règne de Justin Trudeau, la dette fédérale nette aura « explosé » de 81,2 milliards de dollars.