Une mêlée générale qui ne passe pas
Le commissaire de la LNAH déplore une perte de contrôle à Sorel-tracy
Fraîchement débarqué à la tête de la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH), le commissaire Renaud Lefort s’est senti « tellement mal » qu’une mêlée générale ait déjà éclaté cette saison alors qu’il tente de promouvoir sa ligue en disant que ça n’existe plus.
Vendredi soir à Sorel-tracy, alors qu’il restait 11 minutes à la première période du match inaugural des Éperviers, Étienne Brodeur, de l’équipe locale, est entré en contact avec le gardien des Marquis de Jonquière, Cédrick Desjardins. Des échanges verbaux et des coups ont été donnés.
C’est l’homme fort des locaux, David Lacroix, qui a quitté le banc des siens en premier pour défendre ses coéquipiers.
Il n’en fallait pas plus pour que les deux équipes sautent en entier sur la glace pour en venir aux poings.
« Je venais de faire la promotion, à la radio, de la rapidité des joueurs et du bon calibre qu’on offre. J’avais expliqué que des bagarres générales où les bancs se vident, ça n’existe plus dans notre ligue en 2019. Je trouve ça déplorable », a laissé tomber M. Lefort dans une entrevue téléphonique hier.
« Ce n’est pas ça, la vraie image de la Ligue nord-américaine », ajoute celui qui veut promouvoir sa ligue « en invitant les gens à venir voir des bons joueurs ».
Pourtant, les Éperviers de Sorel-tracy ont évoqué sur leur page Facebook que les partisans ont eu droit à « tout un spectacle ».
« La rivalité créée lors des séries éliminatoires entre les Éperviers et les Marquis a débordé lors de ce premier match et ce sont les fans qui en ont profité. Quel match ! », peut-on y lire également.
UN BESOIN DE ROBUSTESSE
Après avoir sondé le terrain avec les partisans, mais surtout avec les joueurs, le commissaire de la LNAH affirme toutefois que les bagarres sont là pour rester dans son circuit.
Il fait cependant référence à un combat homme à homme consentant et non pas à une mêlée comme celle qui a eu lieu vendredi.
« Normalement, on ne verra jamais un homme fort s’en prendre à un joueur étoile. Quand il y a un problème, ce sont deux gars de quatrième trio qui vont le régler, puis on tourne la page. »
Il estime que les joueurs se sentent plus en sécurité lorsqu’il y a ce genre de confrontations, car ils ont moins peur de recevoir un coup « salaud » pendant le reste du match.