Le Journal de Quebec

Concept novateur et représenta­tif à Wendake

Culture, enseigneme­nt et exercices physiques au grand air dans la cour de l’école Wahta’

- MARTIN LAVOIE

La nouvelle cour de l’école primaire Wahta’, à Wendake, rend hommage à la culture des Premières Nations, tout en élargissan­t le champ de la pédagogie.

Dans sa série sur les cours d’école, Le Journal a visité celle de la communauté huronne-wendat au nord de Québec.

« On a la plus belle cour d’école au Québec », lance Richard Dussault, le directeur de l’établissem­ent qui compte 99 élèves de la maternelle à la 6e année.

La première phase du projet, qui s’est terminée début septembre, a coûté 175 000 $. Elle répond notamment aux besoins des enfants de la maternelle 4 et 5 ans, qui commencent leur journée par 30 minutes d’exercices à l’extérieur, de 8 h 15 à 8 h 45.

« Nous voulions qu’ils puissent avoir une pédagogie à l’extérieur et développer leur motricité fine en jouant à des jeux adaptés à leurs besoins », ajoute le directeur.

« Nous essayons d’être à l’extérieur le plus possible, beau temps, mauvais temps. On a aussi une petite classe avec un tableau permettant à tous les professeur­s d’enseigner dehors », précise-t-il.

L’entreprise Jambette, fabricant de modules de jeux, a conçu les éléments de la cour. Mais la réalisatio­n a été confiée à Eskair, qui se spécialise dans les équipement­s récréatifs en bois.

LES TRADITIONS

« C’est du bois de cèdre de l’ouest. C’est typiquemen­t Premières Nations, poursuit M. Dussault. Nous avons respecté nos thématique­s des Premières Nations. Nous avons représenté nos clans, nos cultures. »

« C’est unique. Ç’a été pensé par et pour les Premières Nations, pour la pédagogie et le bien des enfants. Je suis arrivé avec mes maquettes. Je les ai fait faire par un archéologu­e qui travaille pour le conseil de bande. Je les ai soumises au comité de la culture [du conseil de bande], qui les a acceptées », raconte le directeur. Il précise qu’il s’agit d’une collaborat­ion entre Jambette, Eskair et son équipe à l’école.

Si tout se passe comme prévu, il y aura une deuxième phase l’an prochain. « Nous ajouterons la section culturelle, notre maison longue, notre cabane d’automne, notre tente de sudation, en modules de jeux », compte M. Dussault.

BIEN APPRÉCIÉ

« Elle tripe au bout », lance Gabriel Villeneuve, père de trois enfants, au sujet de sa cadette, Florence, 5 ans, qui commence sa journée par 30 minutes d’activité physique extérieure.

« C’est un cachet unique et bénéfique pour tout le monde. Je vois des ados plus vieux et, la fin de semaine, des gens qui ne sont pas d’ici », renchérit M. Villeneuve.

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PHOTO JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS Cynthia Gros-louis, enseignant­e en 3e année, dans l’espace pour la classe en plein air.
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PHOTO JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS Les modules ont été pensés pour développer la motricité des enfants.

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